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L’Amérique du Sud, nouvel épicentre du coronavirus (OMS)

 les produits alimentaires dangereux peuvent avoir des répercussions négatives sur la santé publique, le commerce et l’économie
© FAO/Max Valencia
les produits alimentaires dangereux peuvent avoir des répercussions négatives sur la santé publique, le commerce et l’économie

L’Amérique du Sud, nouvel épicentre du coronavirus (OMS)

Santé

Le Brésil est le troisième pays au monde avec le plus grand nombre de cas, tandis que le Pérou et le Chili présentent un nombre croissant de patients atteints de Covid-19. La maladie est arrivée en Amérique du Sud plus tard que dans d'autres régions, mais plus d'un demi-million de personnes sont déjà touchées.

Le directeur des urgences de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Mike Ryan, a averti vendredi que l'Amérique du Sud est devenue le nouvel épicentre du coronavirus.

« Nous voyons de nombreux pays d'Amérique du Sud avec un nombre croissant de cas, et nous sommes préoccupés par cela. Il est clair qu'à l'heure actuelle, le Brésil est le plus touché », a déclaré le Dr. Ryan lors d’une conférence de presse de l’OMS.

«La plupart des cas se trouvent dans la région de Sao Paulo, mais aussi à Rio de Janeiro et dans les États de Pernambuco et Ceará, ainsi qu'en Amazonie. En termes d'incidence de la maladie, la plus élevée se trouve en Amazonie, avec 490 personnes infectées pour 100.000 habitants, ce qui est assez élevé », a-t-il précisé.

L'expert a affirmé que ses collègues de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS : le bureau régional de l’OMS pour les Amériques) offrent une assistance directe aux gouvernements des États touchés. 

Brasilia a recommandé l’utilisation de l'hydroxychloroquine pour les patients légèrement atteints du coronavirus. Un avis pas partagé par l’OMS. « Nous devons également dire qu'en dépit du fait que le gouvernement brésilien a approuvé l'utilisation de l'hydroxychloroquine pour un usage général de sa population, nos examens et les preuves cliniques que nous avons jusqu'à présent ne soutiennent pas son utilisation pour le traitement de la Covid-19. Ce n'est que lorsque les essais cliniques seront terminés et que nous aurons des résultats clairs », a déclaré le Dr. Ryan.

Pour sa part, l'épidémiologiste de l’OMS, María Van Kherkhove, a souligné que le risque le plus élevé de coronavirus sévère demeure parmi les populations les plus vulnérables, en raison des antécédents médicaux, de l'accès à la santé et des inégalités évidentes.

« Il y a des populations vulnérables dans tous ces pays, et nous devons travailler pour garantir que tout le monde aura accès à la santé, aux tests et à l'information pour prévenir plus de cas de maladie et de décès », a déclaré Mme Van Kherkhove.