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Libye : l’ONU condamne les bombardements sur Tripoli et appelle à la fin immédiate des hostilités

Le 3 janvier, quatre écoles dans l'est de la capitale libyenne Tripoli ont été prises pour cible, entraînant de gros dégâts (archives)
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Le 3 janvier, quatre écoles dans l'est de la capitale libyenne Tripoli ont été prises pour cible, entraînant de gros dégâts (archives)

Libye : l’ONU condamne les bombardements sur Tripoli et appelle à la fin immédiate des hostilités

Paix et sécurité

Les Nations Unies ont condamné samedi les récents bombardements qui ont touché Tripoli, la capitale libyenne, et appelé à la fin immédiate des hostilités.

Vendredi, à 7 heures du matin, heure locale, l'aéroport de Mitiga, située à 9 kilomètres à l’est du centre de Tripoli fut touchée. Plusieurs quartiers de la capitale, notamment des zones résidentielles, ont également été bombardés. La veille, une famille vivant dans la ville de Garabulli, à environ 60 kilomètres à l’est de Tripoli, a perdu cinq de ses membres dans un tir d’obus.

Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fermement condamné ces « bombardement aveugles » dans un communiqué rendu public samedi matin.

Ces bombardements constituent une « violation très grave de la trêve », a, pour sa part, déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général en Libye, Ghassan Salamé, lors d’un point de presse vendredi à l’Office des Nations Unies à Genève où il poursuit sa médiation entre les parties libyennes en conflit.

« Le Secrétaire général souligne que les civils doivent être protégés à tout moment conformément au droit international humanitaire », a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric.

Le chef de l’ONU a appelé à la cessation immédiate des hostilités en Libye. Le 12 février, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution demandant aux parties au conflit de s’engager dans un « cessez-le-feu durable » et réclamant la fin des interventions étrangères en Libye. M. Guterres a rappelé cette résolution et demandé sa mise en œuvre.

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A Genève, Ghassan Salamé s’efforce de poursuivre les pourparlers intra-libyens sur les trois voies – politique, militaire et économique – définies.

« Il est clair qu'aucune avancée positive sur ces trois pistes ne peut se produire tant que le canon fait ce qu'il fait en ce moment », a prévenu M. Salamé qui dirige la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL).

« C'est pourquoi, une fois encore, nous appelons au respect de la trêve qui avait été acceptée par les deux parties le 12 janvier, et nous insistons pour que les trois pistes (des pourparlers) se poursuivent malgré tout », a dit le Représentant spécial.