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Sécurité routière : il n’y a pas d’excuse pour l’inaction, plaide le chef de l’OMS

Une femme traverse un passage pour piétons au Brésil.
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Une femme traverse un passage pour piétons au Brésil.

Sécurité routière : il n’y a pas d’excuse pour l’inaction, plaide le chef de l’OMS

Santé

Lors d’une conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière à Stockholm, en Suède, le chef de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a demandé mercredi à tous les pays d’accélérer les mesures pour sauver des vies.

« Il n'y a aucune excuse pour l'inaction. Chaque pays doit adopter rapidement les mesures éprouvées permettant de sauver des vies », a dit Dr Tedros sur son compte Twitter. « Les pays doivent planifier une mobilité durable ».

Il a noté que pendant les deux jours de la conférence ministérielle, 7.400 personnes mourront sur les routes et des dizaines de milliers d’autres seront blessées et auront des séquelles à vie.

« L’OMS s'engage à travailler avec les pays sur des interventions clés en matière de sécurité routière et de mobilité durable pour sauver des vies », a souligné le Directeur général de l’OMS. « Nous devons travailler ensemble, qu’il s’agisse des gouvernements, des agences internationales, de la société civile et du secteur privé ».

Plus de 1.700 personnes, venues de 140 pays, participent à cette conférence.

Dans la Déclaration de Stockholm, présentée par le gouvernement suédois, les participants à la conférence s’inquiètent du fait que 1,35 million de personnes meurent chaque année dans un accident de la circulation et que plus de 90% des accidents surviennent dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Ils s’inquiètent aussi que ces collisions soient la principale cause de décès chez les enfants et les jeunes adultes âgés de 5 à 29 ans et que les prévisions estiment le nombre de morts et de blessés sur les routes à 500 millions entre 2020 et 2030.

La Déclaration attire également l’attention sur l’impact des accidents de la circulation mais aussi du nombre de morts et de blessés connexes sur la croissance économique nationale sur le long terme.

Les participants à la conférence s’inquiètent qu’aucun pays à revenu faible n’ait diminué le nombre de décès consécutifs à des accidents de la circulation routière entre 2013 et 2016, ce qui met clairement en évidence le lien entre le développement et la sécurité routière.

La Déclaration de Stockholm invite les États membres à s’efforcer de réduire de 50% le nombre de décès consécutifs à des accidents de la circulation routière entre 2020 et 2030. Elle les invite aussi à définir des objectifs pour diminuer le nombre de décès et de blessures graves pour tous les groupes d’usagers de la route, en particulier les plus vulnérables, comme les piétons, les cyclistes, les motocyclistes et les usagers de transports publics.