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Le Président de l'Assemblée générale exhorte les parlementaires à financer l'éducation

Des filles étudiant les sciences au Viet Nam.
Photo : ONU Femmes Vietnam / Pham Quoc Hung
Des filles étudiant les sciences au Viet Nam.

Le Président de l'Assemblée générale exhorte les parlementaires à financer l'éducation

Culture et éducation

A l’ouverture de la réunion annuelle de l’Union interparlementaire (UIP), le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Tijjani Muhammad-Bande, a rappelé que l’éducation et son financement sont une des priorités de la 74ème session de l’Assemblée.

Il s’est dit encouragé par le fait que l’UIP ait choisi lors des deux jours de débat de souligner l’importance de l’Objectif de développement durable (ODD) numéro 4 relatif à l’éducation.

« L'éducation est une priorité essentielle de la 74ème session de l'Assemblée générale, et je suis encouragé par le fait que l'Union interparlementaire a saisi cette occasion pour souligner l'importance de la mise en œuvre de l'Objectif du développement durable 4 : une éducation de qualité », a déclaré Tijjani Muhammad-Bande.

« Pour offrir à nos jeunes le meilleur départ possible dans la vie, nous devons mettre en œuvre l’ODD 4, et pour ce faire, nous devons financer nos efforts de manière adéquate », a-t-il insisté.

Nous devons investir dans notre population, en particulier dans notre jeunesse - Tijjani Muhammad-Bande, Président de l'Assemblée générale

Car, a fait valoir le Président, au moins un pays sur quatre n'atteint pas les deux critères de référence fixés en 2015, qui prévoient d'allouer au moins 4% du Produit intérieur brut (PIB) et au moins 15% des dépenses publiques à l'éducation, tout en soulignant le rôle majeur des parlements dans ces domaines. 

« Si nous voulons résoudre la crise de l'apprentissage et permettre aux étudiants d'atteindre les niveaux minimums d'alphabétisation et de compétences de base en mathématiques à l'échelle mondiale, nous devons investir dans notre population, en particulier dans notre jeunesse », a souligné le Président de l'Assemblée générale.

Il a notamment plaidé pour un investissement accru dans la formation des enseignants, l’instauration d'un environnement d'apprentissage sûr, la construction d’installations sanitaires adéquates, ainsi que  l’accès à l'électricité et la connectivité à l'Internet.

Selon lui, la quatrième révolution industrielle met au défi la communauté internationale de réitérer sa promesse de ne laisser personne derrière et d’intégrer les technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les programmes scolaires afin de réduire la fracture numérique.

Rappelant la nécessité d’offrir à chaque élève des chances égales de s'engager dans toutes les matières, notamment en éliminant les préjugés et en rendant les programmes d'études sensibles à la dimension de genre, M. Muhammad-Bande a exhorté les parlementaires à promouvoir la formation professionnelle et l'apprentissage tout au long de la vie.

Garantir des sociétés pacifiques

« Des programmes d'études bien conçus sont un moyen efficace de garantir des sociétés pacifiques et ouvertes à tous », a par ailleurs souligné Tijjani Muhammad-Bande.

« L'éducation à la citoyenneté mondiale et la promotion d'une culture de la paix et de la non-violence, de la tolérance et de l'appréciation de la diversité culturelle permettent aux jeunes de naviguer dans un monde complexe et diversifié », a-t-il ajouté.

Nous devons fournir aux jeunes les outils dont ils ont besoin pour devenir des artisans de la paix - Tijjani Muhammad-Bande

Il a rappelé que pour les enfants pris au piège des conflits, l'école apporte la stabilité et l'espoir d'un avenir meilleur, notant que chaque année d'études réduit de 20% le risque d'implication d'un jeune dans un conflit.

« Nous devons fournir aux jeunes les outils dont ils ont besoin pour devenir des artisans de la paix », a insisté le Président de l'Assemblée générale.

Observant qu’il n’existe aucune raison justifiable pour que 265 millions d'enfants ne soient actuellement pas scolarisés, il a plaidé pour un accès universel à l'éducation de base pour chaque enfant.

« L'éducation est le grand égalisateur et si nous ne parvenons pas à investir dans nos populations, en particulier dans notre jeunesse, nous ne parviendrons pas à mettre en œuvre le mandat principal des Nations Unies, qui est de défendre la paix et la sécurité pour tous », a-t-il conclu.