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Soudan du Sud : l’ONU exhorte les parties en conflit à former un gouvernement de transition

En 2019, le chef rebelle Riek Machar rencontre le Président du Soudan du Sud, Salva Kiir, dans la capitale du pays, Juba (photo d'archives)
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En 2019, le chef rebelle Riek Machar rencontre le Président du Soudan du Sud, Salva Kiir, dans la capitale du pays, Juba (photo d'archives)

Soudan du Sud : l’ONU exhorte les parties en conflit à former un gouvernement de transition

Paix et sécurité

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a salué l’annonce faite ce weekend par le Président sud-soudanais Salva Kiir de faire revenir le nombre d’Etats de la fédération de 32 à 10 afin de mettre fin à l’impasse politique et former un nouveau gouvernement d’union nationale.

Cette annonce « est un compromis important pour permettre la formation en temps opportun d’un gouvernement de transition, comme promis aux citoyens du Soudan du Sud », a estimé la MINUSS dans un communiqué de presse.

Toutefois, selon la presse, cette proposition d’une fédération de 10 Etats a été rejetée par le chef rebelle et ancien Vice-Président Riek Machar, réduisant les espoirs de mettre fin à la guerre civile qui a fait des milliers de morts depuis fin 2013. Salva Kiir et Riek Machar sont encouragés par la communauté internationale à former un gouvernement d’union nationale d’ici au 22 février, une échéance déjà reportée à deux reprises en 2019.

Depuis 2015, Salva Kiir a fait passer le nombre d’Etats de 10 à 28 puis à 32. Cette augmentation a été dénoncée par l’opposition.

Selon la MINUSS, dans le cadre d'un nouveau gouvernement de transition, un processus peut être engagé permettant aux parties en conflit de travailler ensemble pour décider le nombre approprié d'États, de zones administratives et la démarcation des frontières.

« Le compromis est possible lorsque la volonté politique existe. Nous demandons instamment à toutes les parties de tendre la main et d’accepter les positions de l’autre afin que l’accord de paix puisse être pleinement mis en œuvre », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef de la MINUSS, David Shearer.

« La formation d'un gouvernement de transition inclusif permettra aux citoyens d’avoir plus confiance dans la réussite du processus de paix et dans la capacité des parties à prendre des décisions collectivement », a-t-il ajouté.

Selon M. Shearer, un gouvernement de transition ouvrirait la voie à des élections dans trois ans et permettrait au peuple du Soudan du Sud de participer pleinement au processus démocratique.

Il a reconnu que la décision du gouvernement pourrait ne pas être la bienvenue partout et pourrait provoquer des perturbations à court terme à mesure que les frontières et les administrations locales sont déterminées.