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En Colombie, la paix durement gagnée doit être protégée et préservée, rappelle l’ONU

Le chef de la Mission des Nations Unies en Colombie, Carlos Ruiz Massieu (au centre) lors d'une visite de terrain.
Mission des Nations Unies en Colombie
Le chef de la Mission des Nations Unies en Colombie, Carlos Ruiz Massieu (au centre) lors d'une visite de terrain.

En Colombie, la paix durement gagnée doit être protégée et préservée, rappelle l’ONU

Paix et sécurité

L’envoyé de l’ONU en Colombie a encouragé, lundi, le gouvernement colombien et les anciens rebelles des FARC à « approfondir leur dialogue » pour régler leurs différends sur la mise en œuvre finale de l’accord de paix.

En Colombie, les gains de la paix « durement gagnés » doivent être protégés et préservés, a rappelé le chef de la mission de l’ONU dans le pays, Carlos Ruiz Massieu, lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Devant le Conseil, M. Ruiz Massieu a salué l’adoption fin décembre de la feuille de route sur le processus de réintégration d’anciens combattants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

Le Représentant spécial du Secrétaire général en Colombie a toutefois mis en garde contre la « violence généralisée » qui persiste dans les zones touchées par le conflit et continue de menacer la consolidation de la paix.

« La paix ne sera pas pleinement réalisée si les voix courageuses des leaders de la société civile continuent d'être réduites au silence par la violence et si les anciens combattants qui ont déposé leurs armes et sont déterminés à leur réintégration continuent d'être tués », a prévenu Carlos Ruiz Massieu.

Les autorités colombiennes ont annoncé dimanche avoir déjoué une tentative d’assassinat contre le leader des FARC, Timochenko. Une tentative qui, selon le chef de la Mission des Nations Unies, souligne les risques auxquels sont confrontés les anciens membres des FARC « et le processus de paix lui-même » et combien il est important de garantir la sécurité des anciens combattants qui ont déposé les armes.

En Colombie, les causes profondes de la violence sont les mêmes que par le passé : une présence de l’Etat limitée dans des régions touchées par une pauvreté persistante, laissant ainsi le champ aux groupes armés illégaux et aux structures criminelles.

Pour l’envoyé de l’ONU, la pleine mise en œuvre de l'accord de paix, dans tous ses aspects interdépendants, offre le meilleur espoir possible à la Colombie de jeter les bases d'un avenir plus pacifique et plus prospère.