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Syrie : plus de 280.000 déplacés en près d'un mois de violences, selon l’ONU

Un enfant dans un camp de déplacés dans la région d'Idlib, près de la frontière avec la Turquie.
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Un enfant dans un camp de déplacés dans la région d'Idlib, près de la frontière avec la Turquie.

Syrie : plus de 280.000 déplacés en près d'un mois de violences, selon l’ONU

Aide humanitaire

Plus de 280.000 Syriens ont été déplacés en près d'un mois en raison de l’intensification des combats dans le nord-ouest du pays. C’est ce qu’indique le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Dans ce rapport de situation humanitaire daté du 30 décembre, la branche humanitaire de l'ONU note que cette « situation sécuritaire instable » le long des voies d’accès au nord et la pénurie de carburant dans la zone d’Idlib limitent toutefois les mouvements des civils fuyant les hostilités dans cette région.

Du 1er au 29 décembre, quelque 284.000 personnes ont fui leurs foyers, principalement du sud du gouvernorat d’Idlib, pour se réfugier plus au nord, loin des hostilités, précise OCHA.

Au nord-ouest de la Syrie, la ville de Ma’arrat An Nu’man et sa campagne seraient « presque vides ». « De plus en plus de personnes de Saraqab et de sa campagne orientale fuient en prévision des hostilités qui s’étendent à leur région », a ajouté OCHA.

Besoin de vivres, de soins sanitaires

La plupart des déplacés ont fui vers le nord pour rejoindre les villes d’Ariha et Idlib ou des camps de déplacés déjà surpeuplés le long de la frontière avec la Turquie. D’autres se déplaceraient vers des régions comme Afrin et A’zaz dans le nord du gouvernorat d’Alep, à la recherche de sécurité et d’accès aux services, a précisé l’ONU.

Les hostilités à Idlib continuent d’avoir des conséquences dévastatrices pour les trois millions de personnes qui vivent dans cette région, dont les trois quarts sont des femmes et des enfants. De mai à août 2019, OCHA estime que 400.000 personnes ont été déplacées du nord de Hama, du sud d’Idlib et de l’ouest d’Alep.

Plus largement, le Bureau de l’ONU pour les affaires humanitaires rappelle que les déplacements « en hiver exacerbent la vulnérabilité de certains, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées ». Il déplore aussi la suspension de l’aide de certaines ONG en raison des combats.

Nombre de ceux qui ont fui ont un besoin urgent d’aide humanitaire, en particulier d’abris, de nourriture, de soins de santé, d’aide non alimentaire, du matériel de préparation à l’hiver ainsi qu’un soutien psychosocial. Selon OCHA, les rations prêtes à consommer et les repas cuisinés sont une priorité pour les populations, étant donné que beaucoup de personnes nouvellement déplacées n’ont pas les moyens de cuisiner.