L'actualité mondiale Un regard humain

Syrie: l’ONU condamne l’escalade de la violence à Idlib

Des Syriens déplacés préparent un repas dans le camp de Qah, près de la frontière turque (photo d'archives).
Photo IRIN/Jodi Hilton
Des Syriens déplacés préparent un repas dans le camp de Qah, près de la frontière turque (photo d'archives).

Syrie: l’ONU condamne l’escalade de la violence à Idlib

Paix et sécurité

Le Bureau de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie a condamné mercredi l’escalade de la violence dans la province d’Idlib dans le nord-ouest du pays, région qui fait l’objet d’un cessez-le feu souvent fragilisé par des heurts depuis fin août.

« Malgré les assurances répétées des parties au conflit de ne frapper que des objectifs militaires légitimes, les attaques contre les établissements sanitaires et scolaires se poursuivent », a regretté la Conseillère humanitaire principale de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Najat Rochdi.

Dans une déclaration, Mme Rochdi a condamné « l’intensification récente des hostilités à Idlib, qui se traduit notamment par des bombardements aériens « qui auraient tué des dizaines de civils, notamment des femmes et des enfants »,  et a appelé à « une désescalade immédiate ».

Des difficultés considérables dans des conditions hivernales

Selon la responsable humanitaire, les habitants de ces régions font face à des difficultés considérables dans des conditions d'exposition.

« Ils sont déplacés, certains d'entre eux pour la cinquième à la dixième fois, beaucoup sont dans des camps surpeuplés où les services humanitaires sont déjà débordés », a expliqué Mme Rochdi, ajoutant que « cela se produit au milieu des pluies hivernales et de la baisse des températures, et alors que les inondations menacent les camps et les campements de personnes déplacées ».

L’impératif de protection des civils et des infrastructures civiles

La Conseillère a exhorté toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international, notamment l’obligation d’assurer la protection des civils et de leurs infrastructures « à tout moment », y compris lors des opérations antiterroristes.

Selon la Conseillère « il faut garantir un accès humanitaire durable, sans entrave et sûr, aux civils dans le besoin afin de permettre à l'ONU et à ses partenaires humanitaires de continuer à mener leurs activités essentielles dans le nord du pays ».

A noter que le Groupe de travail sur l’accès humanitaire, créé par le Groupe de soutien international à la Syrie, se réunit ce même mercredi après-midi au Palais des Nations à Genève.