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Le travail de l’UNESCO est essentiel pour rapprocher le monde, déclare Guterres

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, prononce un discours à la Conférence générale de l’UNESCO à Paris.
© UNESCO/Christelle ALIX
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, prononce un discours à la Conférence générale de l’UNESCO à Paris.

Le travail de l’UNESCO est essentiel pour rapprocher le monde, déclare Guterres

Culture et éducation

A l’ouverture de la Conférence générale de l’UNESCO à Paris, le chef de l’ONU a souligné le rôle indispensable du travail de cette agence des Nations Unies pour offrir une éducation de qualité pour tous et assurer un avenir aux jeunes du monde entier.

« Un monde de fissures et de lignes de faille n'est pas durable. Dans ce contexte, le travail de l’UNESCO est essentiel pour rapprocher le monde », a déclaré mardi le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, devant les 193 Etats membres que comptent l’agence.

Que ce soit sur l'intelligence artificielle, le changement climatique, ou la protection du patrimoine culturel et naturel mondial, le Secrétaire général souligne que l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) consent « des efforts vitaux » pour aider le monde à résoudre les problèmes éthiques posés par la science et la technologie et à partager les avantages du savoir.

Devant les Etats membres de l’UNESCO, M. Guterres a souligné que « l'éducation est un pilier essentiel » pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030. « Et nous sommes en retard », a-t-il dit, soulignant le rôle fondamental que doit jouer l’agence onusienne dans la coordination et le suivi des efforts mondiaux à cet égard.

M. Guterres a salué l'initiative sur l'avenir de l'éducation lancée par la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, lors de la semaine de haut-niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier. « Je me réjouis de cette conversation mondiale impliquant des experts, des universitaires, des gouvernements, des entités des Nations Unies et des jeunes », a-t-il dit.

Le travail de promotion de la compréhension mutuelle par l’éducation est au cœur de l’identité de l’UNESCO et est absolument essentiel, a reconnu le Secrétaire général. Dans le cadre des plans d'action qu’il a récemment annoncés pour lutter contre le discours de haine et protéger les sites religieux dans le monde, M. Guterres a rappelé son intention de convoquer une conférence sur l'éducation. Un événement pour lequel il compte sur le soutien de l’UNESCO et de ses Etats membres.

Mettre les jeunes au cœur de la résolution des problèmes

Lors de cette 40e Conférence générale de l’UNESCO, le chef de l’ONU a souligné la nécessité de faire venir les jeunes à la table des discussions en tant que partenaires clés.

« Nous connaissons tous les énormes défis auxquels sont confrontés les jeunes aujourd'hui. Un cinquième des jeunes ne travaille pas, n’a pas d’éducation ni de formation. Un quart sont touchés par la violence ou les conflits », a déploré M. Guterres.

« Des millions de filles deviennent mères alors qu'elles sont encore enfants. L'intimidation et le harcèlement en ligne augmentent le niveau de stress. Environ 67.000 adolescents se suicident ou s'automutilent chaque année », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général s’est dit encouragé par l’action de l’UNESCO envers la jeunesse. L’agence onusienne organisera la semaine prochaine un forum des jeunes.

« Sans action sur l'urgence climatique, les inégalités et l'intolérance, cette génération pourrait faire face à des conséquences dévastatrices », a-t-il prévenu. « Et sans le dynamisme, la créativité et l'innovation des jeunes eux-mêmes, nous ne réussirons pas à bâtir un meilleur avenir pour tous ».

M. Guterres a rappelé que ceux qui ont le pouvoir, « ou l’illusion du pouvoir », ont l’obligation non pas de résoudre les problèmes des jeunes, mais de mettre en place des cadres de travail leur permettant d’être au centre de la résolution des problèmes. « Nous devons traiter les jeunes non pas comme des sujets à protéger, mais comme de puissants agents de changement », a-t-il souligné.

Les 193 Etats membres de l’UNESCO sont réunis en Conférence générale pendant trois semaines, du 12 au 27 novembre, au siège de l’agence à Paris. Celle-ci entend être un laboratoire mondial d'idées en faveur de nouvelles approches multilatérales relatives à la gamme des questions actuelles les plus pressantes, de l'enseignement supérieur à l'intelligence artificielle.