L'actualité mondiale Un regard humain

Maladie fébrile non diagnostiquée : l’OMS prête à aider la Tanzanie

Les pays d’Afrique de l’Est et des Grands Lacs sont en état d’alerte à la suite de l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo.
Photo : ONU/Martine Perret
Les pays d’Afrique de l’Est et des Grands Lacs sont en état d’alerte à la suite de l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo.

Maladie fébrile non diagnostiquée : l’OMS prête à aider la Tanzanie

Santé

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique suivre de près la situation sanitaire en Tanzanie et cherche à obtenir de plus amples informations sur des signalements non officiels de cas de maladie fébrile non diagnostiquée dans ce pays.

Cette nouvelle déclaration intervient après que l’agence onusienne était revenu sur le signalement, il y a deux semaines, d’un cas présumé d’Ebola à Dar es-Salaam. Les pays d’Afrique de l’Est et des Grands Lacs sont en état d’alerte à la suite de l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo, voisine de la Tanzanie, qui a fait plus de 2.100 morts en un peu plus d’un an.

« Le 10 septembre 2019, dans le cadre de son processus régulier de surveillance, l’OMS a été avertie des informations non confirmées de source officielle concernant le décès d’une personne soupçonnée d’être atteinte du virus Ebola à Dar es Salaam, République-Unie de Tanzanie », a déclaré lors d’un point de presse ce mardi à Genève, Fadela Chaib, porte-parole de l’OMS. Les contacts identifiés de la personne décédée auraient été placés en quarantaine dans divers sites du pays, a ajouté l’agence onusienne.

Pourtant « malgré plusieurs demandes », l’OMS n’a reçu des autorités tanzaniennes aucun autre détail sur ces cas ni « les informations nécessaires pour évaluer pleinement le risque potentiel » posé par cette affaire ». Or « en vertu des articles 9 et 10 du Règlement sanitaire international (RSI), l’OMS a immédiatement envoyé une demande de vérification au point focal national du RSI », a regretté l’OMS.

Samedi dernier déjà, l’OMS avait regretté de n’avoir pas reçu « les détails cliniques et les résultats de l’enquête, y compris les tests de laboratoire effectués pour un diagnostic différentiel de ces patients ». « L’insuffisance des informations reçues par l’OMS ne permet pas de formuler des hypothèses sur la cause possible de la maladie », avait insisté l’agence onusienne.

L’OMS continue d’offrir ses services aux autorités tanzaniennes.

« L’OMS et ses partenaires continuent de collaborer avec les autorités nationales et sont prêts à offrir leur expertise technique et d’autres formes d’aide à la Tanzanie pour répondre à tout type d’urgence sanitaire à laquelle elles pourraient être confrontées », a estimé Mme Chaib.

L’Organisation est aussi en contact avec les autorités sanitaires tanzaniennes à tous les niveaux, aussi bien avec le siège à Genève, mais aussi avec le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique et le Bureau de l’OMS en Tanzanie.

Par ailleurs, l’OMS déconseille, sur la base des informations actuellement disponibles, l’application de toute restriction au voyage ou commerciale en République-Unie de Tanzanie. Elle rappelle également que le Règlement sanitaire international (RSI) de l’OMS a pour mandat d’informer les États Membres des sujets de préoccupation et d’aider les pays à répondre aux urgences sanitaires.

« Nous voulons nous assurer que nous assumons ces deux responsabilités et que nous sommes prêts à offrir tout le soutien nécessaire. L’OMS travaille avec les pays en leur apportant une expertise et un soutien techniques. C’est également le cas de la Tanzanie », a fait valoir l’agence onusienne basée à Genève.