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Yémen : l’ONU appelle à la retenue après une frappe aérienne menée par la coalition saoudienne

Un cratère dans une rue suite à une frappe aérienne à Aden, au Yémen. (18 novembre 2018)
OCHA/Giles Clark
Un cratère dans une rue suite à une frappe aérienne à Aden, au Yémen. (18 novembre 2018)

Yémen : l’ONU appelle à la retenue après une frappe aérienne menée par la coalition saoudienne

Paix et sécurité

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit préoccupé par la frappe aérienne de la coalition saoudienne près de la ville portuaire d’Hodeïda, au Yémen.

Une frappe aérienne a touché tôt dans la matinée du 20 septembre les alentours du district d'Al Hali, dans le gouvernorat d’Hodeïda. Cette frappe survient moins d’une semaine après les deux attaques au drone perpétrées contre deux sites pétroliers saoudiens et revendiquées par les forces houthistes du Yémen, en violation des accords de paix conclu en Suède l’année dernière.

« Le Secrétaire général continue d'exhorter toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à garantir le respect des termes de l'accord d’Hodeïda du 13 décembre 2018 », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse rendue publique dans la nuit de vendredi à samedi.

Par la voix de son porte-parole, le chef de l’ONU a rappelé que les parties ont réaffirmé leur attachement au cessez-le-feu établi par l'accord de paix lors de la dernière réunion conjointe du Comité de coordination du redéploiement au début du mois. Les membres du Comité avaient convenu lors de cette réunion de déployer des équipes de surveillance sur les lignes de front d’Hodeïda comme signe de maintien de la trêve.

L’Envoyé spécial pour le Yémen, Martin Grifiths, a averti lundi que les attaques initiales menées par les Houthis pourraient entraîner le pays dans un conflit plus intense.

Les affrontements qui ont duré quatre ans entre les rebelles houthistes et le gouvernement internationalement reconnu et appuyé par une coalition dirigée par l’Arabie Saoudite, ont poussé le pays au bord de la famine.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) estime qu'environ 80% de la population yéménite, soit 24 millions de personnes, a besoin d'une aide humanitaire.