L'actualité mondiale Un regard humain

Syrie : un Nigérian nommé à la tête du comité d’enquête de l’ONU sur les incidents dans la région d’Idlib

L'hôpital chirurgical Kafr Nubl, au sud d'Idlib, est hors d'usage après des attaques subites au début du mois de mai 2019.
© UNICEF/Khalil Ashawi
L'hôpital chirurgical Kafr Nubl, au sud d'Idlib, est hors d'usage après des attaques subites au début du mois de mai 2019.

Syrie : un Nigérian nommé à la tête du comité d’enquête de l’ONU sur les incidents dans la région d’Idlib

Paix et sécurité

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a nommé un général du Nigéria à la tête du comité d’enquête du siège des Nations Unies chargé d’examiner une série d’incidents survenus dans le nord-ouest de la Syrie depuis la signature de l’accord entre la Russie et la Turquie, le 17 septembre 2018, sur la stabilisation de la situation dans la zone de désescalade d’Idlib.

Le Secrétaire général avait annoncé le 1er août la création de ce comité d’enquête, qui sera dirigé par le général Chikadibia Obiakor et qui inclura également Janet Lim (Singapour) et Maria Santos Pais (Portugal).

« Le Comité examinera et enquêtera sur un certain nombre d'incidents spécifiques dans lesquels des installations figurant sur la liste de désescalade de l'ONU et des installations soutenues par l'ONU dans la région ont été détruites ou endommagées », a précisé le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse.

Les travaux du comité d’enquête seront appuyés par deux experts de haut niveau : le général Fernando Ordóñez (Pérou) et Pierre Ryter, ancien chef de la délégation régionale du Comité international de la Croix-Rouge (Suisse).

Le comité commencera ses travaux le 30 septembre 2019. Il vérifiera les faits de chaque incident et fera rapport au Secrétaire général une fois ses travaux terminés.

« Le Secrétaire général exhorte toutes les parties concernées à coopérer pleinement avec le comité », a dit son porte-parole.

Fin juillet, le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Mark Lowcock, avait dénoncé, devant les membres du Conseil de sécurité, les bombardements du gouvernement syrien, soutenu par la Russie dans la zone de désescalade d’Idlib. Il avait réfuté les informations du gouvernement syrien selon lesquelles des groupes terroristes avaient pris le contrôle des hôpitaux d’Idlib et qu’il n’y avait plus de réseaux d’ambulances dans la région.