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Canicule : de nouveaux records de chaleur cette semaine en Europe

Une vague de chaleur inhabituellement précoce et exceptionnellement intense a établi de nouveaux records de température en Europe, ce qui constitue une menace majeure pour la santé des populations, l'agriculture et l'environnement.
Photo: capture d'Image vidéo OMM
Une vague de chaleur inhabituellement précoce et exceptionnellement intense a établi de nouveaux records de température en Europe, ce qui constitue une menace majeure pour la santé des populations, l'agriculture et l'environnement.

Canicule : de nouveaux records de chaleur cette semaine en Europe

Climat et environnement

Certains pays européens vont traverser un nouvel épisode caniculaire cette semaine, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Après une première quinzaine de juillet marquée par des pics de chaleur modérés, une forte hausse des températures, jusqu’à 40°C, est attendue.

« C’est une autre semaine avec une autre vague de chaleur qui fait son retour en Europe », a mis en garde, Clare Nullis, porte-parole de l’OMM lors d’un point de presse ce mardi à Genève.

Selon l’Agence onusienne, de nombreuses régions d’Europe sont déjà confrontées à cette nouvelle vague de chaleur. De nouveaux records de température sont en cours et devraient atteindre 40 ° C dans certaines parties de l’Allemagne et des pays du Benelux, avec comme pic le jeudi.

Ce nouvel épisode caniculaire ne va pas épargner la France où de très fortes chaleurs s’étendront jusqu’au nord du pays. Les prévisionnistes s’attendent à voir le mercure dépasser les 40 °C et les températures atteindre des niveaux record. Signe de ces tendances à la hausse, plusieurs nouvelles températures minimales nocturnes ont été enregistrées lundi soir dans le sud-ouest de la France. L’OMM fait état de 24,8 ° C à Bordeaux-Mérignac et de 24,6 ° C à Toulouse-Blagnac.

C’est dans ce contexte qu’une grande partie de la France est en alerte orange de niveau 3, tout comme la Suisse, pour une période de 4 jours.

Front frais après une vague de chaleur dans l’Est des États-Unis

Météo-France prévient que la canicule accentuera la sécheresse car il n’a pas plu dans de nombreuses régions du pays depuis la fin de la dernière canicule début juillet. Depuis le début des records, de nombreuses localités ont établi de nouveaux records en matière de faibles précipitations, dont 0,2 mm à l’aéroport d’Orly et 1 mm à Lille.

En Espagne, le service météorologique national espagnol (AEMET) prévoit également des températures supérieures à 40 ° C et met en garde contre le risque extrême d’incendie dans plusieurs régions du pays. Madrid redoute le cocktail de la chaleur, du vent et de la foudre.

Sur le front des incendies, l’OMM rappelle que l’incendie au centre du Portugal s’étend. L’équipe de cartographie rapide des services de gestion des urgences, Copernicus, a publié sa carte de surveillance de Vila De Rei montrant que depuis hier lundi à la mi-journée, la superficie brûlée a augmenté de 2.000 ha en direction du nord-est.

Toutefois sur le continent américain, un front frais a mis fin à la vague de chaleur dans l’est des États-Unis. L’équivalent du service national de la météo s’attend à de fortes tempêtes et des fortes intempéries et inondations. A noter que la vague de chaleur de ce week-end dans l’est des États-Unis a provoqué de nombreuses températures proches de 37 ° C (100 ° F). De nombreux sites établissent de nouveaux records quotidiens, notamment Atlantic City au New Jersey (37,8 ° C Sam et 37,2 ° C Dim) et l’aéroport JFK de New York (37,2 ° C).

La Terre a connu le mois de juin le plus chaud de son histoire

Face à cette vague de chaleur, l’OMM met en garde contre les risques encourus en laissant des enfants ou des animaux domestiques dans la voiture, même pour un court instant.

Cette forte chaleur observée en juillet intervient alors que l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA) confirme que la Terre vient de montrer qu’en termes de température observée à la surface des terres et des océans, le premier semestre de 2019 se classe, ex aequo avec celui de 2017, au deuxième rang des périodes janvier–juin les plus chaudes jamais enregistrées en 140 ans. Seule la période janvier–juin 2016 a été plus chaude d’après la NOAA.

C’est dans l’hémisphère Nord qu’on a relevé les plus importantes anomalies thermiques positives, plus précisément en Alaska, dans l’ouest du Canada et au centre de la Russie, où les écarts de température par rapport à la moyenne ont atteint +3 °C ou davantage.

Des records de chaleur pour la période janvier–juin ont été battus dans le centre de l’Amérique du Sud, la moitié sud de l’Afrique, la Nouvelle-Zélande et l’océan environnant, ainsi que dans certaines régions de l’Alaska, de l’ouest du Canada, du Mexique, de la mer de Béring, de l’océan Atlantique, de Madagascar et de l’océan Indien qui l’entoure, et dans l’est de l’Asie.

L’OMM présentera un rapport sur l’état du climat à New York, le 23 septembre, à l’occasion du Sommet Action Climat organisé par l’ONU.