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En Colombie, la paix requiert l’engagement continu du Conseil de sécurité (ONU)

Un atelier sur la culture d’arbres est organisé dans la zone de formation et de réincorporation de Carrizal en Colombie.
Mission de vérification des Nations Unies en Colombie / Elizabeth Yarce
Un atelier sur la culture d’arbres est organisé dans la zone de formation et de réincorporation de Carrizal en Colombie.

En Colombie, la paix requiert l’engagement continu du Conseil de sécurité (ONU)

Paix et sécurité

La réussite du processus de paix en Colombie a besoin de l’appui continu du Conseil de sécurité, a indiqué vendredi l’envoyé de l’ONU dans le pays.

« La visite fut une réaffirmation opportune du ferme soutien de la communauté internationale à ce processus », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, lors d’une réunion du Conseil consacrée a la situation dans le pays d’Amérique latine.

Le rapport d’Antonio Guterres et les observations du Conseil aboutissent à la même conclusion : une évaluation mitigée du processus de paix.

« Alors que les efforts du gouvernement pour faire avancer la réintégration des anciens membres des FARC-EP ont commencé à donner des résultats concrets, la sécurité dans les zones touchées par le conflit reste profondément préoccupante », a dit Carlos Ruiz Massieu.

Malgré quelques exemples récents indiquant le contraire, le Représentant spécial de l’ONU en Colombie souligne que la grande majorité des anciens membres des FARC-EP, ainsi que les dirigeants de leur parti, restent fermement attachés au processus de paix. « Cet engagement se reflète dans leur participation au Congrès, dans leurs préparatifs en vue des élections à venir et dans leurs efforts pour se réinsérer dans la vie civile et pour bâtir un meilleur avenir pour leurs familles et leurs communautés », a-t-il dit.

La sécurité demeure extrêmement préoccupante dans les anciennes zones de conflit en Colombie. Il y a trois semaines, quatre anciens combattants des FARC-EP ont été tués, ce qui porte à 127 le nombre de membres des FARC-EP tués depuis la signature de l’accord de paix en 2016.

Carlos Ruiz Massieu estime urgent de garantir les ressources en faveur des anciens combattants et d’accroitre le nombre de projets productifs, plus particulièrement pour leurs communautés, les populations ethniques et les femmes.

Le Représentant de l’ONU estime qu’aucun effort ne doit être ménagé pour que les élections locales d'octobre se déroule de manière aussi pacifique que la présidentielle et les législatives de l'année dernière. Les prochaines élections constituent, selon lui, une autre étape importante dans la réintégration politique des FARC.

Le Représentant de l’ONU a rappelé que l’Accord de paix a permis de sauver des milliers de vies mais aussi de créer des opportunités pour les victimes et leurs familles pour qu’elles obtiennent réparation et justice, et de développement économique pour de vastes étendues de la Colombie qui ont été ravagées par la guerre pendant des décennies.

« Le soutien unifié et inébranlable du Conseil a été essentiel à ces réalisations, et le peuple et les institutions colombiens sont profondément reconnaissants envers le Conseil de sécurité », a dit Carlos Ruiz Massieu. « Le processus de paix colombien est un exemple exceptionnel de l’appui que les Nations Unies peuvent fournir lorsque le Conseil est fermement uni », a-t-il souligné.