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G20 : il faut créer les conditions d'une harmonie entre l'homme et la nature, selon le chef de l'ONU

Réunion trilatérale sur le changement climatique avec de gauche à droite Jean-Yves Le Drian, Ministre des affaires étrangères de la France, Wang Yi, Ministre des affaires étrangères de la Chine et Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU.
Crédit photo/ONU Japon/Ichiro Mae
Réunion trilatérale sur le changement climatique avec de gauche à droite Jean-Yves Le Drian, Ministre des affaires étrangères de la France, Wang Yi, Ministre des affaires étrangères de la Chine et Antonio Guterres, Secrétaire général de l'ONU.

G20 : il faut créer les conditions d'une harmonie entre l'homme et la nature, selon le chef de l'ONU

À l’ONU

Le monde doit créer les conditions d'une « harmonie entre l'humanité et la nature », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, à Osaka, au Japon, lors d'une réunion samedi avec les ministres des affaires étrangères de la Chine et de la France, en marge du sommet du G20.

Il faut créer les conditions d'une « harmonie entre l'homme et la nature », a déclaré le chef de l'ONU en marge du G20 au Japon. « Nous devons sauver la planète », a-t-il ajouté.

M. Guterres a exprimé sa gratitude aux deux pays non seulement pour leur « action climatique » mais aussi pour leur approche multilatérale du changement climatique, qu'il a qualifiée d'« absolument essentielle »pour le succès de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP24) de 2018 organisée à Katowice, en Pologne, en décembre dernier.

Toutefois, il a noté que la récente réunion de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Bonn n'a pas été un succès, déclarant que les réalités sur le terrain aujourd'hui sont encore plus difficiles en raison de « l'échec politique dans certaines régions du monde ».

« Nous avons besoin d'un renforcement de la volonté politique », a affirmé le chef de l'ONU. « Je compte beaucoup sur la détermination de la Chine et de la France, tant avec l'Accord de Paris qu'avec l'action climatique et le multilatéralisme, pour nous permettre de surmonter les difficultés actuelles ».

Le Secrétaire général a parlé du prochain Sommet sur l'action pour le climat, qu'il accueillera à New York en septembre prochain, « pour relever les ambitions, pour faire en sorte que nous puissions nous engager clairement à mettre en œuvre la décision qui a été prise à Paris de 100 milliards de dollars par an » pour renforcer la capacité du monde en développement à atténuer le changement climatique et à s'adapter.

En même temps, il espère que les ressources pourront être utilisées pour réformer et reconstituer le Fonds vert pour le climat, un mécanisme qu'il a décrit comme « essentiel pour le financement de l'action climatique ».

Nous avons besoin d'un renforcement de la volonté politique - Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies

M. Guterres a informé les participants que le Secrétariat de l'ONU « travaille en étroite collaboration avec la CCNUCC et le GIEC [Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat], dont il a qualifié récemment le récent rapport d'« alerte rouge », mais qu'il considère également comme « une forte incitation à agir ».

« Nous pensons qu'il est nécessaire de limiter la croissance de la température à la fin du siècle à 1,5 degré », ce qui « exige la neutralité carbone au milieu du siècle... [et] un effort accru avec les contributions déterminées au niveau national qui seront examinées en 2020 », a dit le chef des Nations Unies.

Reconnaissant « les difficultés et les problèmes de chaque pays », il a exprimé sa gratitude à la France et à la Chine pour leur détermination, « d'accroître, d'ambition et de faire en sorte que la volonté politique de la communauté internationale, de manière multilatérale, soit à la hauteur de l'énorme défi auquel nous sommes confrontés ».

«Je compte beaucoup sur la détermination de vos deux pays pour faire en sorte que le Sommet soit un succès, que l'examen des contributions nationales soit un succès et que d'autres, plus réticents, plus problématiques, se sentent finalement impliqués », a conclu le Secrétaire général.