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Mali : le Conseil de sécurité proroge d’un an le mandat de la MINUSMA

Des casques bleus béninois de la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali (MINUSMA) et la Garde nationale malienne effectuent des patrouilles conjointes quotidiennes dans les rues de Gao en novembre 2018.
MINUSMA/Marco Dormino
Des casques bleus béninois de la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali (MINUSMA) et la Garde nationale malienne effectuent des patrouilles conjointes quotidiennes dans les rues de Gao en novembre 2018.

Mali : le Conseil de sécurité proroge d’un an le mandat de la MINUSMA

Paix et sécurité

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé vendredi de proroger d’un an le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

La résolution du Conseil proposant la prorogation du mandat de la mission de maintien de la paix onusienne au Mali jusqu’au 30 juin 2020 a été adoptée à l’unanimité.

Les membres du Conseil ont déterminé deux priorités stratégiques pour la MINUSMA. La première priorité de la mission consiste à appuyer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali par le gouvernement, les groupes armés que sont la Plateforme et la coalition Coordination ainsi que par d’autres parties prenantes maliennes. La seconde priorité de la MINUSMA est de faciliter l’application d’une stratégie globale dirigée sur le plan politique par le Mali afin de protéger les civils, de réduire les violences intercommunautaires et de rétablir l’autorité et la présence de l’État ainsi que les services sociaux de base dans le centre du Mali.

Dans leur résolution, les membres du Conseil ont exhorté le gouvernement malien et les groupes armés à continuer d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix « en prenant d’urgence des mesures substantielles, constructives et irréversibles ». Le Conseil a également exhorté les parties maliennes « à signer sans délai une feuille de route révisée » assortie d’un « calendrier clair, réaliste et contraignant », portant sur un nombre restreint de priorités liées aux principaux piliers de l’accord.

La vague de violences intercommunautaires qui a touché dans le centre du Mali n’a pas échappé aux membres du Conseil de sécurité. Ces derniers ont exhorté les autorités maliennes à s’employer « sans tarder et de manière prioritaire » à l’élaboration et à la mise en œuvre d’une stratégie globale visant à protéger les civils, à réduire les violences intercommunautaires et à rétablir la présence et l’autorité de l’État ainsi que les services sociaux de base dans le centre du pays.

Le Conseil a également appelé les autorités maliennes à désarmer sans délai toutes les milices, à renforcer l’action qu’elles mènent pour rétablir des relations pacifiques entre les communautés et à faire en sorte que tous les responsables de violations dans le centre du Mali aient à répondre de leurs actes et soient traduites devant la justice dans les meilleurs délais.

Dans leur résolution, les membres du Conseil prient le Secrétaire général de veiller à ce que la MINUSMA, les forces de défense et de sécurité maliennes, la force conjointe du G5 Sahel, les forces françaises et les missions de l’Union européenne au Mali coordonnent comme il se doit leurs activités, échangent des informations et, selon qu’il convient, se prêtent l’appui voulu, dans le cadre de leurs mandats respectifs et des mécanismes existants.

Le Conseil encourage le G5 Sahel à veiller à ce que la Force conjointe continue d’intensifier ses activités « afin d’améliorer ses résultats opérationnels concrets ». Il souligne que l’appui opérationnel et logistique de la MINUSMA peut aider la Force conjointe du G5 Sahel.

La résolution adoptée par le Conseil de sécurité autorise les forces françaises à user de tous moyens nécessaires, dans la limite de leurs moyens et dans leurs zones de déploiement, pour intervenir à l’appui d’éléments de la MINUSMA en cas de menace grave et imminente, à la demande du Secrétaire général de l’ONU.