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L’urgence climatique mondiale menace notre sécurité et stabilité, avertit António Guterres

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, survole la côte d'une île des Tuvalu dans le Pacifique.
Photo : ONU/Mark Garten
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, survole la côte d'une île des Tuvalu dans le Pacifique.

L’urgence climatique mondiale menace notre sécurité et stabilité, avertit António Guterres

Paix et sécurité

À 100 jours de la prochaine Journée internationale de la paix, célébrée chaque année le 21 septembre, le Secrétaire général des Nations Unies a lancé jeudi un compte à rebours en invitant chacun et chacune à réfléchir à la question pressante qui a été retenue pour thème cette année : « Action climatique, action pour la paix ».

« Le message est clair. L’urgence climatique mondiale menace la sécurité et la stabilité », a affirmé António Guterres dans une déclaration.

Selon lui, du fait de ses conséquences dévastatrices, des millions de personnes désertent les littoraux et l’intérieur des terres, désormais inhabitables, à la recherche d’un lieu sûr et d’une vie meilleure.

Les catastrophes et phénomènes météorologiques extrêmes se font également de plus fréquents et violents, et les différends nés de l’épuisement des ressources risquent de dégénérer en conflits climatiques.

Le chef de l'ONU a évoqué son récent voyage dans le Pacifique Sud qui lui a permis de constater ce que doivent endurer celles et ceux « que ce danger existentiel frappe de plein fouet ».

« Cet horizon qui s’assombrit, ce n’est pas celui d’îles au bout du monde, c’est notre horizon à tous et à toutes. L’action climatique n’attend pas. Elle est l’affaire de chacun et chacune », a-t-il souligné.

A Koyli Alpha, au Sénégal, des femmes travaillent dans des pépinières créées dans le village dans le cadre de l'initiative de la Grande muraille verte, l’initiative phare du continent africain pour lutter contre les effets du changement climatique et de l
NOOR for FAO/Benedicte Kurzen
A Koyli Alpha, au Sénégal, des femmes travaillent dans des pépinières créées dans le village dans le cadre de l'initiative de la Grande muraille verte, l’initiative phare du continent africain pour lutter contre les effets du changement climatique et de la désertification, du Sahel à la Corne de l'Afrique.

Un avenir plus propre, plus sûr et plus vert

« Il nous faut être ambitieux », a ajouté António Guterres, rappelant qu’il a convoqué un Sommet sur l’action pour le climat le 23 septembre au siège de l’Organisation des Nations Unies, à New York, « dans cet esprit ».

Le Secrétaire général a demandé aux chefs d’État et de gouvernement de venir au Sommet avec des propositions « concrètes et réalistes » pour accélérer encore la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat signé en 2015 et amorcer une transition radicale vers un avenir plus propre, plus sûr et plus vert.

Dans cette entreprise, ils seront portés par les appels pressants des jeunes femmes et jeunes hommes du monde entier qui ont bien compris que leur avenir est en jeu.

« Il nous faut bâtir ensemble un monde dans lequel nous puissions vivre en harmonie avec autrui et avec notre environnement », a dit le Secrétaire général.

Une famille en Mongolie avec un panneau solaire à côté d'une tente traditionnelle.
Photo : ONU/Eskinder Debebe
Une famille en Mongolie avec un panneau solaire à côté d'une tente traditionnelle.

Des solutions existent

M. Guterres a évoqué une série de moyens pour lutter contre le changement climatique, y compris taxer la pollution, pas les personnes ; cesser de subventionner les combustibles fossiles ; arrêter de construire de nouvelles centrales à charbon d’ici à 2020 ; et transformer l’économie grise en économie verte.

Il a appelé à « bâtir ensemble un monde dans lequel nous puissions vivre en harmonie avec autrui et avec notre environnement ». « C’est le combat de notre génération et c’est une course contre la montre. Nous pouvons l’emporter, nous devons l’emporter », a conclu le chef de l’ONU.