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L’AIEA s’inquiète des tensions croissantes concernant le nucléaire iranien

Le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, lors d'une conférence de presse (photo d'archives).
Photo Dean Calma/AIEA
Le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, lors d'une conférence de presse (photo d'archives).

L’AIEA s’inquiète des tensions croissantes concernant le nucléaire iranien

Paix et sécurité

Le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a exprimé lundi son inquiétude concernant « les tensions croissantes autour de la question du nucléaire iranien », lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’agence onusienne basée à Vienne, en Autriche.

« Le 8 mai, le Conseil suprême iranien de la sécurité nationale a annoncé qu’il avait ‘émis l’ordre d’annuler aujourd’hui certaines mesures de l’Iran au titre du PAGC’ », a indiqué M. Amano, en référence au Plan d’action global commun, l’accord signé en 2015 par l’Iran, six autres pays (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) et l’Union européenne pour limiter le programme nucléaire iranien.

« Comme je l'ai toujours souligné, les engagements nucléaires pris par l'Iran dans le cadre du PAGC représentent un gain important pour la vérification nucléaire. J'espère donc que l'on pourra trouver des moyens de réduire les tensions actuelles par le dialogue. Il est essentiel que l'Iran respecte pleinement ses engagements en matière nucléaire dans le cadre du PAGC », a déclaré le chef de l’AIEA.

Il a indiqué que son agence continuait de vérifier le non-détournement de matières nucléaires déclarées par l'Iran dans le cadre de son accord de garanties.

Ces tensions sur la question du nucléaire iranien interviennent dans le contexte du retrait il y a un an des Etats-Unis de l’accord de 2015.

Quant à la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le chef de l’AIEA a indiqué que l’agence continuait également de surveiller le programme nucléaire nord-coréen, en utilisant des informations publiques et des images satellite.

« Nous restons prêts à jouer un rôle essentiel dans la vérification du programme nucléaire de la RPDC si un accord politique est conclu entre les pays concernés », a dit M. Amano.

Le chef de l’AIEA a demandé à nouveau à la RPDC de respecter pleinement les obligations qui lui incombent en vertu des résolutions du Conseil de sécurité, de coopérer rapidement avec l'agence et de résoudre toutes les questions en suspens, y compris celles survenues pendant l'absence des inspecteurs de l'AIEA dans le pays.