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Syrie : le PAM suspend ses distributions de nourriture dans le sud d’Idlib en raison de l’insécurité

Des enfants dans une école de fortune installée dans une tente dans la région d'Idlib, en Syrie.
© UNICEF/UN0248372/Watad
Des enfants dans une école de fortune installée dans une tente dans la région d'Idlib, en Syrie.

Syrie : le PAM suspend ses distributions de nourriture dans le sud d’Idlib en raison de l’insécurité

Aide humanitaire

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a indiqué vendredi qu’il avait suspendu temporairement depuis le 8 mai ses distributions de nourriture à 47.500 personnes dans le sud de la région d’Idlib, en Syrie, en raison de l’insécurité. 

Cette suspension concerne les villes de Saraqab, Jish Ash Shugur, Maarat An Numan et Kafr Nobol.

« Le PAM et ses partenaires continuent de fournir des rations de nourriture et des repas chauds prêts à manger lorsque la situation en matière de sécurité le permet. Toutefois, dans les zones où les infrastructures ont été touchées par la violence, le personnel des organisations partenaires a été déplacé et les infrastructures nécessaires à la prestation des services ont été endommagées ou détruites », a déclaré un porte-parole du PAM à Genève, Hervé Verhoosel, lors d’un point de presse.

Il a précisé que si la situation dans le nord-ouest du pays se détériorait davantage, le PAM serait prêt à intervenir en pré-positionnant des stocks stratégiques de rations alimentaires et nutritionnelles dans le gouvernorat d'Idlib, ainsi qu’ailleurs en Syrie et en Turquie. 

« Le PAM et l'ONU continuent d'appeler toutes les parties au conflit à protéger les civils à tout prix et à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme », a dit le porte-parole.

« L'ONU appelle toutes les parties au conflit à une désescalade et à réaffirmer leur engagement à respecter l’accord au cessez-le-feu signé en septembre 2018 entre la Turquie et la Fédération de Russie », a-t-il ajouté.

A New York, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu vendredi matin des consultations à huis-clos sur l’impact humanitaire du récent regain d’hostilités dans la région d’Idlib.