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L’ONU célèbre les livres, sources d’inspiration, de dialogue et d’espoir

Des fillettes d'une communauté autochtone lisent dans la cour de l'école primaire Ban Pho, dans la province de Lao Cai, au Viet Nam.
UNICEF/UNI10236/Estey
Des fillettes d'une communauté autochtone lisent dans la cour de l'école primaire Ban Pho, dans la province de Lao Cai, au Viet Nam.

L’ONU célèbre les livres, sources d’inspiration, de dialogue et d’espoir

Culture et éducation

Les Nations Unies célèbrent mardi la 24e édition de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. « L'alphabétisation ouvre des mondes d'opportunités à tous. Et lire, c'est amusant ! », a déclaré sur Twitter le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

La Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Henrietta Fore, a rappelé que « les livres ont le pouvoir d'inspirer, d'informer et de transformer la vie des enfants et des jeunes ». « Aujourd'hui lecteur, (un enfant sera) demain un leader ! », a dit Mme Fore sur Twitter.

« Faisons la promotion des livres et donnons accès aux livres à tous les enfants », a pour sa part déclaré Audrey Azoulay, la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) sur Twitter.

La Journée mondiale du livre et du droit d’auteur est célébrée chaque 23 avril. La date est symbolique pour la littérature dans le monde. C'est en effet à cette date en 1616 que les écrivains Miguel de Cervantes, William Shakespeare et Inca Garcilaso de la Vega sont tous les trois morts. Le 23 avril est également la date de naissance ou la date de la mort d'éminents écrivains comme Maurice Druon, Haldor K.Laxness, Vladimir Nabokov, Josep Pla et Manuel Mejía Vallejo.

« Fenêtres sur nos vies intérieures, les livres ouvrent aussi la voie au respect mutuel et à la compréhension entre les peuples, indépendamment des frontières et des différences », a déclaré Audrey Azoulay dans un message publié pour cette Journée. « En cette époque troublée, les livres incarnent la diversité du génie humain, donnant corps à la richesse de l’expérience humaine, verbalisant la quête de sens et d’expression qui nous est commune à tous, et qui fait avancer toutes les sociétés ».

Mieux diffuser la culture de l’écrit

Pour la cheffe de l’UNESCO, les livres permettent d’unir l’humanité en une seule famille, partageant un passé, une histoire et un patrimoine, afin de construire un avenir commun où toutes les voix sont entendues, au sein du grand chœur des aspirations humaines.

« Les livres sont nos meilleurs alliés dans la diffusion de l'éducation, des sciences, de la culture et de l'information. Les livres ne connaissent pas de frontières », a dit Mme Azoulay qui appelle à réfléchir ensemble aux moyens de mieux diffuser la culture de l’écrit, et de permettre à tous les individus, hommes, femmes et enfants, d’y accéder.

L’agence onusienne souligne que les livres sont aussi une forme d’expression culturelle qui fait vivre les langues, en se manifestant à travers elles. « Chaque livre est créé dans une langue particulière, à l’intention de ses locuteurs. Ainsi, chaque livre est écrit, produit, échangé, utilisé et apprécié dans un cadre linguistique et culturel donné », a expliqué la cheffe de l'UNESCO.

Des enfants lisent de la poésie lors d'un festival à Tombouctou, au Mali (archives). Photo ONU/Marco Dormino
Des enfants lisent de la poésie lors d'un festival à Tombouctou, au Mali (archives). Photo ONU/Marco Dormino

Sharjah, capitale mondiale du livre

Cette année, la ville de Sharjah, aux Émirats arabes unis (EAU), a été désignée Capitale mondiale du livre. Une désignation qui a pris effet en cette Journée mondiale du livre et du droit d’auteur 2019.

La ville des EAU a été retenue pour son programme « Lisez, vous êtes à Sharjah », qui cible les groupes marginalisés en leur proposant une offre créative, le but étant d’encourager la participation des populations migrantes et de favoriser l’inclusion sociale, la créativité et le respect.

« Avec Sharjah, nos partenaires (l’Union internationale des éditeurs, la Fédération internationale des libraires et la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques) et l’ensemble de la communauté internationale, rassemblons-nous pour célébrer les livres, dans lesquels s’expriment la créativité, le désir d’échanger des idées et connaissances et de promouvoir la compréhension, le dialogue et la tolérance », a dit Mme Azoulay.

« Tous les réfugiés ont une histoire à raconter »

En cette Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et la Bibliothèque publique de la ville de New York (NYPL) célèbrent les auteurs réfugiés en proposant une sélection de livres mettant en lumière « les voix des personnes déplacées de force ».

« Tous les réfugiés ont une histoire à raconter », expliquent le HCR et la NYPL sur Twitter. « Parfois, ces histoires finissent sur la liste des best-sellers ».

Un nombre sans précédent de 68,5 millions de personnes dans le monde ont été chassées de chez elles. Parmi elles se trouvent près de 25,4 millions de réfugiés, dont plus de la moitié ont moins de 18 ans. « Mais les réfugiés et les personnes déplacées de force ne sont pas seulement des chiffres et des statistiques - ce sont des gens qui ont des espoirs, des rêves, des aspirations et des histoires à raconter », explique la NYPL.

La liste non exhaustive des livres sélectionnés par le HCR et la NYPL représente un petit échantillon des souvenirs personnels sur l'histoire de l’exil partout dans le monde. Cette liste reflète également les contributions de divers écrivains - qui sont aussi des réfugiés ou des enfants de familles déplacées de force - dans les domaines de la fiction et de la non-fiction.

« L'ampleur de l'œuvre littéraire montre combien les réfugiés ont donné et continuent de donner à leurs communautés et au monde, y compris leurs histoires », soulignent le HCR et la PYPL. « Ce sont leurs mots. Continuons de les écouter, de les chérir et de les protéger ».