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Mozambique : les autorités, avec l'aide du HCR, entament la réinstallation des déplacés du cyclone Idai

Ces personnes déplacées par le cyclone Idai ont temporairement trouvé refuge dans une école primaire à Beira, au Mozambique.
Photo : PAM/Rein Skullerud
Ces personnes déplacées par le cyclone Idai ont temporairement trouvé refuge dans une école primaire à Beira, au Mozambique.

Mozambique : les autorités, avec l'aide du HCR, entament la réinstallation des déplacés du cyclone Idai

Aide humanitaire

Le gouvernement mozambicain et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont entamé depuis le week-end la réinstallation de familles déplacées par le cyclone Idai dans des zones plus proches de leurs lieux d’origine.

Près de 200 familles ont été ainsi transférées des abris d’urgence de la ville de Beira. « Les opérations ont commencé samedi dernier et se sont poursuivies dimanche », a précisé mardi lors d’une conférence de presse à Genève, Babar Baloch, porte-parole du HCR.

L’agence onusienne pour les réfugiés espère qu’au cours des dix prochains jours, quelque 70.000 personnes supplémentaires seront déplacées des sites temporaires. Ces personnes vivent depuis un mois dans des écoles, des salles communales, des bibliothèques et d’autres bâtiments publics.

Dans un premier temps, les personnes déplacées par le cyclone ont été transférées ce week-end dans un centre de transit à Guara Guara, à quelque 55 kilomètres de leur région d’origine à Buzi, l’épicentre de la catastrophe au Mozambique.

Le cyclone Idai a frappé de plein fouet à la mi-mars des pays d’Afrique australe. Ses pluies diluviennes et ses vents violents ont causé des destructions et des inondations massives au Malawi, au Zimbabwe et Mozambique. Selon les estimations officielles, le Mozambique a été le pays le plus durement touché par le cyclone, avec 600 morts et plus de 1.600 blessés. Près de 240.000 maisons ont également été endommagées et plus de 111.000 détruites.

Des articles de secours fournies aux plus vulnérables

Dans le cadre de ces réinstallations, le HCR précise que Guara Guara se trouve sur des terres plus élevées et convient davantage aux familles qui souhaitent reprendre une vie plus proche de chez elles jusqu’à ce qu’elles soient en mesure de récupérer leurs anciennes demeures complètement détruites.

À leur arrivée, les familles se sont vu attribuer des tentes d’urgence fournies par le HCR et l’organisme national pour la gestion des catastrophes naturelles au Mozambique.

Les sites sont équipés d’eau potable et de latrines, et le gouvernement national - avec l’appui du Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) - fournit de la nourriture. L'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) exploite un centre de santé sur le terrain.

Les familles resteront dans le centre de transit de Guara Guara au plus trois jours et recevront un terrain d’environ 600 mètres carrés, un kit de matériel pour nettoyer le terrain et construire leurs nouvelles maisons, ainsi que des semences pour l’agriculture.

Avec environ 1,8 million de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire au Mozambique, les organisations humanitaires font face à d’immenses défis en raison des dégâts considérables causés aux infrastructures et du manque de financement. 

En attendant, le HCR utilise ses stocks d’articles de secours pour les distribuer aux familles déplacées qui reçoivent notamment des moustiquaires, des lampes solaires, des matelas, des couvertures, des ustensiles de cuisine, des jerrycans et des seaux. « La priorité est donnée aux personnes âgées, aux personnes handicapées, aux femmes célibataires et aux enfants non accompagnés », a relevé M. Baloch.