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Libye : l’envoyé de l’ONU souligne l’importance de la Conférence nationale prévue en avril

Réunion du Conseil de sécurité sur la situation en Libye
Photo : ONU/Eskinder Debebe
Réunion du Conseil de sécurité sur la situation en Libye

Libye : l’envoyé de l’ONU souligne l’importance de la Conférence nationale prévue en avril

Paix et sécurité

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Ghassan Salamé, a expliqué mercredi au Conseil de sécurité que la Conférence nationale, prévue le mois prochain, est une « occasion cruciale » de mettre fin à une période de transition de huit ans et une situation qui a atteint un « point critique ».

Par visioconférence à partir de Tripoli, M. Salamé a averti que si l’occasion que représente la Conférence nationale n’est pas saisie, il n’y aura que deux options possibles : l’impasse ou le conflit.

Selon lui, le peuple libyen, qui souhaite « ardemment » l’unification des institutions du pays, se heurte à des puissances qui ont profité du chaos et de la division et qui sont réticentes à aller de l’avant.

Prévue du 14 au 16 avril, en Libye, la Conférence nationale doit être l’occasion d’établir une feuille de route pour mettre un terme à la période de transition, grâce à l’organisation des élections législatives et présidentielle, et de faire des recommandations sur la manière de traiter du projet de constitution élaboré par l’Assemblée constituante.

La Libye a également aujourd’hui dit placer beaucoup d’espoir dans la Conférence nationale pour mettre un terme au « bras de fer » entre les parties et mettre sur pied un gouvernement qui placerait l’intérêt suprême des citoyens au-dessus de tout, en rejetant les divisions.

« Les urnes sont le seul moyen de sortir de cette crise », a martelé la Libye qui a dénoncé les pays les acteurs libyens qui cherchent à pérenniser le statu quo, la peur et le terrorisme ».

Le Représentant spécial a d’ailleurs indiqué qu’après deux cycles de pourparlers, facilités par la Mission de l’ONU, le Premier Ministre Faiez Mustafa Serraj et le général Khalifa Haftar se sont mis d’accord sur le fait que la Libye doit être un État civil gouverné démocratiquement, jouissant d’un contrôle totalement civil de l’armée et d’une transition pacifique du pouvoir.

Ils se sont aussi accordés sur la nécessité d’unifier les institutions du pays et sur la tenue des élections avant la fin de l’année. Rien de nouveau, à l’exception, a souligné le Représentant spécial, de « l’engagement sincère » de traduire ces mots en « fin de la période de transition par des élections ».