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Hausse de l’Indice FAO des prix des produits alimentaires suite à celle des prix des produits laitiers

Un champ de céréales. L'indice des prix des céréales a augmenté au cours du mois d'octobre  2019
Photo: FAO/Olivier Thuillier
Un champ de céréales. L'indice des prix des céréales a augmenté au cours du mois d'octobre 2019

Hausse de l’Indice FAO des prix des produits alimentaires suite à celle des prix des produits laitiers

À l’ONU

Les prix mondiaux des produits alimentaires sont remontés en février, alors que l’Indice des prix des produits alimentaires affichait une moyenne de 167,5 points, soit une hausse de 1,7 % depuis janvier en raison d’une forte augmentation des prix des produits laitiers, indique l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L'Indice, qui est un indice pondéré par les échanges commerciaux permettant de suivre l'évolution mensuelle des principaux groupes de produits alimentaires, a atteint son plus haut niveau depuis août 2018 mais sa valeur a baissé de 2,3% par rapport au même mois l’année dernière.

L’Indice FAO du prix des céréales affichait une moyenne de presque 169 points en février, soit en légère hausse depuis janvier, notamment en raison d’une plus grande fermeté des prix pour le maïs.

L’Indice FAO des prix de l’huile végétale a augmenté de 1,8 % pour atteindre 133,5 points, enregistrant ainsi son plus haut niveau depuis octobre 2018. La hausse du mois de février s’explique principalement par des prix plus élevés pour les cotations d’huile de palme, de soja et de tournesol.

L’Indice FAO des prix de la viande a connu une légère hausse, grâce notamment à une hausse des prix de la viande bovine et de la viande de porc.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 5,6 % depuis janvier. Une situation qui s’explique par une forte demande d’importation pour le lait écrémé en poudre, le lait entier en poudre et le fromage. La baisse saisonnière et attendue de la production de beurre a également contribué à faire monter les prix du beurre.

L’Indice FAO du prix du sucre a augmenté de 1,2 % depuis janvier, surtout en raison d’inquiétudes liées aux perspectives de production dans certains des principaux pays producteurs.

Les marchés céréaliers mondiaux sont restés bien approvisionnés en 2018/19 malgré une baisse de la production

Dans son dernier Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, également publié aujourd’hui, la FAO a revu à la baisse la production céréalière mondiale pour 2018 qui avait d’abord été estimée à 2 609 millions de tonnes en janvier, pour lui faire finalement atteindre les 2,8 millions de tonnes. Cette dernière révision s’appuie en grande partie sur des estimations faisant état d’une baisse de la production de maïs aux Etats-Unis et vient renforcer la tendance générale vers la baisse de la production mondiale de céréales sur l’année.

Les prévisions de la FAO concernant les stocks et l’utilisation mondiale de céréales en 2018/19 ont également été revus à la baisse. Le rapport mondial stock/utilisation des céréales en 2018/19, qui devrait chuter de la saison 2017/18 à la saison 2018/19, passant de 30,5 à 28,3 %, aurait cependant toujours un niveau acceptable.

Les prévisions de la FAO pour le commerce mondial de céréales en 2018/19 a été revu à la baisse avec 2 millions de tonnes en moins depuis le mois dernier pour atteindre finalement juste un peu plus de 413 tonnes. Parmi les principales céréales, les prévisions pour le commerce mondial de blé ont également été revues à la baisse avec 800 000 tonnes en moins, et ce, surtout du fait du ralentissement des achats de la part de plusieurs pays asiatiques et sud-américains.

Les premières prévisions pour la production de blé en 2019 

Alors que la plus grande partie de la récolte de blé prévue en hiver dans l’hémisphère nord est toujours en phase «d’hibernation», les premières prévisions de la FAO pour la production mondiale de blé en 2019 s’élèvent à 757 millions de tonnes. Avec un tel niveau, la production de blé pour cette année dépasserait de 4 pour cent le niveau atteint en 2018, sans pour autant atteindre le niveau record enregistré en 2017.