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L’ONU et l’Union africaine demandent aux partenaires de la RCA de soutenir la mise en oeuvre de l’accord de paix

Conférence de presse sur la RCA de Jean-Pierre Lacroix (à droite), Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, et Smaïl Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine
Photo : ONU/Loey Felipe
Conférence de presse sur la RCA de Jean-Pierre Lacroix (à droite), Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, et Smaïl Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine

L’ONU et l’Union africaine demandent aux partenaires de la RCA de soutenir la mise en oeuvre de l’accord de paix

Paix et sécurité

Les Nations Unies et l’Union africaine ont plaidé vendredi auprès des partenaires de la République centrafricaine (RCA) pour un soutien accru à ce pays afin que la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 6 février soit un succès.

« Nous avons une grande opportunité de ramener la paix en République centrafricaine et à ses habitants », a déclaré le chef du Département des opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Commissaire de l’Union africaine (UA) pour la paix et la sécurité, Samil Chergui, à l’issue d’une réunion du Groupe international de soutien à la RCA au siège de l’ONU à New York.

Le 6 février 2019, le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés ont signé à Bangui un accord de paix et de réconciliation, après plus de dix jours de pourparlers à Khartoum, au Soudan, sous l’égide de l’UA et avec l’appui des Nations Unies.

« Aujourd'hui, ce que nous voulions vraiment souligner, c'est la nécessité d'agir rapidement et de soutenir l'accord politiquement mais aussi très concrètement », a dit M. Lacroix. « Ce matin, nous avons eu une réunion avec les partenaires de la République centrafricaine. Nous avons mis l'accent sur les éléments clés de l'accord, nous avons diffusé un calendrier provisoire soulignant les mesures clés prévues par l'accord et les actions déjà entreprises pour soutenir la mise en œuvre de ces mesures ».

« Mais nous avons également insisté sur la nécessité d’un soutien supplémentaire et nous avons été heureux d’entendre les partenaires, les partenaires clés, les donateurs, dire qu’ils sont prêts à apporter leur soutien et nous nous en félicitons », a encore dit le chef des opérations de paix. « Mais le temps presse et notre engagement commun est également essentiel pour assurer le retour de la paix en République centrafricaine ».

Smail Chergui a estimé pour sa part que l’accord de paix signé le 6 février est « différent de ceux signés auparavant », car il traite principalement des causes profondes du conflit et des mesures spécifiques à prendre en termes de sécurité, de justice, d'inclusivité, et de répartition équitable de la richesse entre toutes les régions du pays.

« Plus important encore pour cet accord, nous avons des mécanismes de soutien robustes », a ajouté le Commissaire de l’UA. Selon lui, la réunion vendredi du Groupe international de soutien à la RCA a été encourageante. « Nous avons reçu un soutien écrasant pour l’accord et sa mise en œuvre », a-t-il dit.

Jeudi, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en République centrafricaine, le Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays, Parfait Onanga-Anyanga, avait souligné que l’accord de paix ne devait pas faire oublier que la situation restait grave. Il avait jugé que le plus dur restait à venir et que le vrai test était la mise en œuvre intégrale et de bonne foi de l’accord de paix.