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Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes ouvre sa 72e session à Genève

Vue de nuit des drapeaux flottant aux Nations Unies à Genève.
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
Vue de nuit des drapeaux flottant aux Nations Unies à Genève.

Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes ouvre sa 72e session à Genève

Femmes

Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) a ouvert lundi à Genève les travaux de sa 72e session. Cette session, qui durera jusqu'au 8 mars, examinera les rapports de la Colombie, d'Antigua-et-Barbuda, de l'Éthiopie, du Myanmar, du Royaume-Uni, de l'Angola, de la Serbie et du Botswana.

Hilary Gbedemah, du Ghana, a été élue à la présidence du Comité. Bandana Rana, du Népal ; Gladys Acosta Vargas, du Pérou et Nicole Ameline, de la France ont été élues membres du bureau du Comité en qualité de Vice-Présidentes. L'élection d'un rapporteur a été reportée pour des raisons techniques.

2019 marque le 40e anniversaire de l'adoption de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. La Présidente sortante du Comité, Dalia Leinarte, a rappelé que le nombre d’États parties à la Convention était toujours de 189 et a rappelé que 109 États avaient en outre ratifié le Protocole facultatif à la Convention instituant une procédure de plaintes individuelles (communications).

« Au cours de ses 40 années d'existence, la Convention a notamment permis de briser certains plafonds de verre et de remettre en question les stéréotypes sexistes discriminatoires, ainsi que les normes sociales anachroniques de longue date sur la place légitime des femmes et des filles dans la société », a souligné le chef de la Section des groupes cibles à la Division des traités et du Conseil des droits de l'homme du Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH), Orest Nowosad, qui s’exprimait à l’ouverture des travaux du Comité.

Le représentant du HCDH a rappelé que la Convention a aussi tenté de résister à ceux qui ne reculent devant rien pour briser l'espoir des femmes et des filles, lesquelles souhaitent simplement être traitées avec respect et dignité en tant qu'êtres humains, sur un pied d’égalité.

Le 17 décembre 2018, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution sur la traite des femmes et des filles dans laquelle les États sont invités à intensifier leurs efforts en vue de régler rapidement les affaires de traite d’êtres humains. Par cette résolution, l'Assemblée générale a appelé les États à encourager les fournisseurs de médias à adopter et renforcer les mesures d'autorégulation en vue de promouvoir « l'utilisation responsable des médias, en particulier d'internet, en vue d'éliminer l'exploitation des femmes et des enfants ».

Cette question ne manquera pas d’alimenter le débat général que le Comité tiendra vendredi matin 22 février sur le thème de la traite des femmes et des filles dans le contexte des migrations mondiales. 

M. Nowosad a précisé que deux autres résolutions pertinentes pour le Comité avaient été adoptées par l'Assemblée générale. La première, en date du 17 décembre, porte sur l'intensification des efforts pour prévenir et éliminer toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles et plus particulièrement sur le harcèlement sexuel; la seconde, adoptée le 5 décembre, porte sur les femmes, le désarmement, la non-prolifération et le contrôle des armements et encourage les États à mieux comprendre l'impact de la violence armée, en particulier l'incidence du trafic illicite d'armes légères, sur les femmes et les filles.