L'actualité mondiale Un regard humain

Myanmar : une experte indépendante de l’ONU salue les propositions visant à amender la Constitution

La Rapporteure spéciale sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, Yanghee Lee.
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
La Rapporteure spéciale sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, Yanghee Lee.

Myanmar : une experte indépendante de l’ONU salue les propositions visant à amender la Constitution

Droits de l'homme

La Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Myanmar, qui avait critiqué l’incapacité du gouvernement de ce pays à poursuivre les réformes démocratiques, s’est félicitée de la « création d’un comité parlementaire chargé de modifier des dispositions de la Constitution qui paraissent problématiques».

« La création de ce comité est un développement positif qui, j’espère, aidera le Myanmar à véritablement passer à la démocratie », a déclaré Yanghee Lee.

Les élections historiques de novembre 2015 ont porté au pouvoir la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi et son parti. Et lors de la campagne électorale de ce scrutin législatif, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) s’était engagée à modifier la Constitution.

« La Constitution actuelle n’est pas démocratique et le Myanmar ne peut être considéré comme une démocratie sans cet amendement », a déclaré la Rapporteure spéciale.

La Constitution actuelle, adoptée en 2008 alors que la junte était encore aux affaires, garantit à l’armée une minorité de blocage au Parlement et des portefeuilles clés dans le gouvernement.

« La Constitution de Myanmar de 2008 a été rédigée par le précédent gouvernement militaire et a constitué un tournant important dans la capacité du pays à passer de décennies de régime militaire à la démocratie », admet l’experte indépendante onusienne qui rappelle toutefois le fait qu’elle « réserve 25% des sièges du parlement aux membres des forces armées et offre également à l’armée les portefeuilles des ministères de l’intérieur, des services de la défense et des problèmes frontaliers ».

« Le peuple souhaite que la Constitution soit modifiée et j’encourage le nouveau comité mixte à s’acquitter de sa mission », a conclu l’experte indépendante.