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Amérique latine : les réfugiés et migrants vénézuéliens pris pour cible (ONU)

Des Vénézuéliens vulnérables cherchent de l'aide auprès de voisins colombiens de la ville frontalière de Cúcuta en octobre 2018.
© UNHCR/Fabio Cuttica
Des Vénézuéliens vulnérables cherchent de l'aide auprès de voisins colombiens de la ville frontalière de Cúcuta en octobre 2018.

Amérique latine : les réfugiés et migrants vénézuéliens pris pour cible (ONU)

Migrants et réfugiés

Le Représentant spécial conjoint de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour les réfugiés et migrants vénézuéliens a appelé les pays de l’Amérique latine à rester fidèles à leur tradition de solidarité.

« Face à cette crise monumentale, la réaction des pays de la région a été exemplaire envers les réfugiés et migrants vénézuéliens », a déclaré Eduardo Stein.

Bien qu’il s’agisse de cas isolés qui ne représentent pas la réalité, ces actes de haine, d’intolérance et de xénophobie sont extrêmement préoccupants. 

Le Representant conjoint a toutefois regretté le fait que ces derniers jours, des citoyens vénézuéliens soient « les cibles d’actes de violence, d’attaques physiques et verbales, ainsi que de menaces, dans plusieurs pays de la région ». 

Selon lui, cette  nouvelle donne « vient ternir la situation ». Bien qu’il s’agisse de cas isolés qui ne représentent pas la réalité, ces actes de haine, d’intolérance et de xénophobie sont extrêmement préoccupants. 

Face à de tels agissements, le représentant onusien estime qu’il est primordial que les gouvernements et les sociétés réagissent par un message clair et ferme de refus. Une exemplarité qu’il avait pourtant constaté au cours de ses déplacements dans la région. M. Stein avait pu constater « la solidarité et l’engagement des gouvernements, des organisations humanitaires et des communautés locales envers les réfugiés et les migrants du Venezuela ».

Le danger de la stigmatisation des réfugiés dans les médias et par les dirigeants politiques 

Les pays de la région ont jusque-là accueilli les Vénézuéliens chaleureusement, avec générosité et respect, de la même manière que – par le passé – le peuple vénézuélien avait ouvert ses portes à un grand nombre de réfugiés et de migrants de la région.

Une façon de rappeler que le racisme, la misogynie et la xénophobie n’y ont pas leur place et doivent être condamnés avec fermeté. A cet égard, M. Stein exhorte les dirigeants politiques et les leaders d’opinion de prôner dans leurs discours, la paix, à la justice. « Un appel au calme et à la retenue, en condamnant les attitudes et les actes xénophobes et misogynes », fait-il valoir.

Les médias et les utilisateurs des réseaux sociaux doivent de leur côté rendre compte des faits de manière responsable, sans inciter à des attitudes et des actes xénophobes.

Dans ce combat, les médias et les utilisateurs des réseaux sociaux doivent de leur côté rendre compte des faits de manière responsable, sans inciter à des attitudes et des actes xénophobes.

« Ils doivent également condamner toute attaque physique ou verbale contre des réfugiés, des migrants et toute personne étrangère, quand ils se produisent », a ajouté le Représentant de l’ONU.

En attendant, le HCR et l’OIM continueront à appuyer les efforts menés par les États et la société civile en vue de répondre aux besoins les plus urgents des réfugiés et des migrants, et à soutenir également les communautés d’accueil.

C’est dans cet objectif qu’une Plate-forme régionale de coordination inter-institutions a été mise en place – composée d’institutions du système des Nations Unies et de différentes organisations internationales –  et qu’un Plan régional d’aide aux réfugiés et aux migrants vient d’être présenté, afin de favoriser une réponse coordonnée et la mobilisation des ressources issues de la communauté internationale, ainsi que de promouvoir une culture de tolérance, de coexistence pacifique et d’inclusion.

Dans ce contexte, le Processus de Quito – soutenu par plusieurs pays de la région – constitue une solution d’espoir pour les réfugiés et migrants vénézuéliens. « Il s’agit d’une feuille de route qui permettra de renforcer l’accueil, la protection et l’inclusion des réfugiés et des migrants dans les pays d’accueil », conclut le Représentant spécial conjoint du HCR et de l’OIM pour les réfugiés et migrants vénézuéliens.