L'actualité mondiale Un regard humain

Le HCR se félicite que la Saoudienne Rahaf al-Qunun bénéficie d'une solution à long terme au Canada

Rahaf Mohammed al-Qunun (centre), une Saoudienne de 18 ans, arrive à l'aéroport international Pearson de Toronto. Elle est accueillie par la ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland (à droite), et par Saba Abbas, membre de l'ONG COSTI
© UNHCR/Annie Sakkab
Rahaf Mohammed al-Qunun (centre), une Saoudienne de 18 ans, arrive à l'aéroport international Pearson de Toronto. Elle est accueillie par la ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland (à droite), et par Saba Abbas, membre de l'ONG COSTI.

Le HCR se félicite que la Saoudienne Rahaf al-Qunun bénéficie d'une solution à long terme au Canada

Migrants et réfugiés

Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, s’est réjoui de l'arrivée de Rahaf Mohammed al-Qunun au cours du weekend au Canada et de la décision du gouvernement canadien de lui offrir la protection internationale et une solution à long terme en tant que réfugiée réinstallée.

« Parmi les 25 millions des réfugiés, même pas 0,5% des réfugiés vont être réinstallés dans un pays tiers, car il nous manque des places.  Mais dans le cas de Rahaf nous faisions face à une situation qui exigeait que l’on agisse d’une façon rapide », a déclaré le Représentant du HCR au Canada, Jean-Nicolas Beuze, lors d’un entretien à ONU Info.

Rahaf al-Qunun, âgée de 18 ans, s’était barricadée la semaine dernière dans sa chambre d'hôtel à l’aéroport de Bangkok en Thaïlande et avait fait une demande d’asile.  Elle avait affirmé fuir les violences psychologiques et physiques de sa famille et avait appelé à l’aide sur Twitter.

Le Représentant du HCR au Canada a signalé que son agence ne dispose pas de programme d’intégration au Canada mais que  le gouvernement canadien dispose de son propre programme d’intégration qui propose des services tel que des cours de langue en anglais ou en français, un accès au marché du travail et un soutien pour trouver un appartement.

« Dans le cas de Rahaf, elle va bénéficier du soutien de l’Agence COSTI, ici à Toronto, qui va l’aider à naviguer sa nouvelle vie --ouvrir un compte en banque, retourner à l’école, ce qu’elle a exprimé de faire—afin qu’elle puisse être autonome le plus rapidement possible », a précisé Jean-Nicolas Beuze.

Selon les diverses études menées sur leur intégration économique sociale et culturelle, les réfugiés installés au Canada s’intègrent très bien dans la société canadienne, a souligné M. Beuze. Après quelques années, ils deviennent des membres à part entière de la société canadienne et contribuent à l’économie, à la culture et à leur nouvelle communauté, a-t-il dit.

Selon le HCR, le sort de Rahaf al-Qunun, qui a attiré l'attention du monde entier, a permis de donner un aperçu de la situation précaire de millions de réfugiés à travers le monde.

Vendredi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi a rappelé que la protection des réfugiés est souvent menacée et ne peut pas toujours être assurée. Il s'est félicité que, dans ce cas précis, « le droit international des réfugiés et les valeurs primordiales de l'humanité l'aient emporté ».