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L'adoption du Pacte sur les migrations est une réalisation historique, selon l'OIM

Une silhouette représentant une personne en mouvement dans l'enceinte de la conférence du Pacte mondial pour les migrations qui se tient à Marrakech, au Maroc. (Décembre 2018)
Photo : ONU/Mark Garten
Une silhouette représentant une personne en mouvement dans l'enceinte de la conférence du Pacte mondial pour les migrations qui se tient à Marrakech, au Maroc. (Décembre 2018)

L'adoption du Pacte sur les migrations est une réalisation historique, selon l'OIM

Migrants et réfugiés

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est félicitée mardi de l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

La veille, plus de 160 gouvernements ont adopté ce pacte lors d’une conférence intergouvernementale organisée par l’ONU à Marrakech, au Maroc.

L’agence des Nations Unies en charge des migrations internationales a qualifié l’adoption du pacte de « réalisation historique de la communauté internationale ». Au lendemain de son adoption, le Directeur général de l’OIM, António Vitorino, a rappelé que « la migration est la grande question de notre époque ». Selon l’agence onusienne, près de 260 millions de migrants parcourent le monde.

Pour M. Vitorino, l’adoption du Pacte par une majorité écrasante des États membres des Nations Unies devrait « conduire à un discours plus équilibré, à de meilleures politiques et à une coopération plus large en matière de migration ».

A cet égard, l’OIM rappelle que les composants clés du Pacte sont que les États ont besoin d’une migration bien gérée et qu’aucun État ne peut y parvenir seul. « La coopération en matière de migration à tous les niveaux est essentielle pour faire face à la migration », a d’ailleurs insisté le chef de l’OIM cité mardi par son porte-parole, Joel Millman, lors d’un point de presse à Genève.

Les États ont besoin d’une migration bien gérée. Aucun État ne peut y parvenir seul - António Vitorino

L’agence onusienne a tenu à rappeler que le Pacte non contraignant constitue « un accord volontaire renforçant la souveraineté des États sur la migration, tout en soulignant les droits humains des migrants ainsi que l’importance de la coopération en matière de migration tant au niveau local, national, régional ou mondial ».

Selon l’OIM, le Pacte mondial sur les migrations devrait maintenant devenir une feuille de route utile pour que les États puissent gérer plus efficacement la migration. Il énonce une série de principes, d’arrangements et d’engagements entre les États membres. Ceux-ci incluent des considérations relatives aux droits de l’homme, humanitaires, socio-économiques, mais aussi sur le développement, les changements climatiques et des considérations sécuritaires affectant les migrants, leurs pays d’origine et de transit, ainsi que les communautés qui les accueillent.

L’adoption du Pacte est l’aboutissement d’un processus qui a débuté il y a deux ans, lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies a abordé la question des mouvements massifs de réfugiés et de migrants lors d’un sommet à New York. Après avoir adopté la Déclaration de New York sur les réfugiés et les migrants, les Etats membres de l’ONU ont lancé un processus intensif de consultations inclusives et de négociations, conduites par les gouvernements, qui ont permis l’adoption lundi du Pacte.

« L’adoption est une première étape, d’une importance vitale, pour que la migration devienne moins politisée, plus efficacement gérée et que les migrants vulnérables soient mieux protégés de l’exploitation », a souligné António Vitorino.