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Sahara occidental : les parties réunies autour de l’ONU à Genève

Le Palais des Nations, siège de l'Office des Nations Unies à Genève.
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
Le Palais des Nations, siège de l'Office des Nations Unies à Genève.

Sahara occidental : les parties réunies autour de l’ONU à Genève

Paix et sécurité

Une table-ronde sur le Sahara occidental a débuté mercredi à l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG).

Les discussions se dérouleront pendant deux jours, au Palais des Nations, sous les auspices d’Horst Köhler, l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental.

Dans la ville suisse, l’ancien Président allemand tente de relancer les discussions sur le Sahara occidental en réunissant autour de la même table le Maroc, le Front Polisario, mais aussi l’Algérie et la Mauritanie. Les chefs des diplomaties marocaine, Nasser Bourita ; algérienne, Abdelkader Messahel ; et mauritanienne, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed participent à la table-ronde de Genève avec Khatri Addouh, membre du Secrétariat national du Front Polisario et Président du Parlement sahraoui.

Territoire situé sur la côte nord-ouest de l’Afrique, le Sahara occidental a été administré par l’Espagne jusqu’en 1976. Rabat et Nouakchott avaient alors tous deux affirmé leur revendication sur le territoire, revendication à laquelle s'oppose le Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et de Rio de Oro (Front Polisario).

Suite à la fin de l'administration coloniale espagnole du Sahara occidental, des combats ont éclaté entre le Maroc et le Front Polisario. Depuis, les Nations Unies œuvrent à un règlement de la situation. La Mauritanie a renoncé à toute revendication sur le Sahara occidental en 1979. Un cessez-le-feu a été signé en septembre 1991 et la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a été déployée.

Première réunion des parties en six ans

La table-ronde sur le Sahara occidental organisée à Genève est la première du genre depuis six ans. Pour l’ONU, cette réunion constitue un « premier pas vers un processus renouvelé » visant à « aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

Le 31 octobre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU avait enjoint, dans sa résolution 2440, aux parties « de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi ».

Conformément à cette résolution du Conseil, les parties sont appelées « à faire preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations ». Le texte encourage également les pays voisins à apporter une contribution importante et active à ce processus

Mardi, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, avait repris l’appel du Conseil, exhortant toutes les parties à « s’engager de bonne foi dans les discussions sans conditions préalables et dans un esprit constructif ».

Par la voix de son porte-parole adjoint, le chef de l’ONU avait également réitéré son « soutien indéfectible » à Horst Köhler et aux efforts déployés par ce dernier pour relancer le processus de négociation, conformément à la résolution 2440 du Conseil de sécurité.