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Daniel Barenboïm : il est absolument essentiel de reconnaître l’État de Palestine

Le Messager de la paix des Nations Unies et chef d'orchestre de musique classique, Daniel Barenboïm, lors d’un entretien avec ONU Info au siège des Nations Unies à New York.
ONU Info - Vidéo /Nathan Beriro
Le Messager de la paix des Nations Unies et chef d'orchestre de musique classique, Daniel Barenboïm, lors d’un entretien avec ONU Info au siège des Nations Unies à New York.

Daniel Barenboïm : il est absolument essentiel de reconnaître l’État de Palestine

À l’ONU

Le chef d’orchestre et Messager pour la paix des Nations Unies, Daniel Barenboïm, a rencontré, vendredi, à New York, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. Au micro d’ONU Info, le maestro a indiqué avoir surtout abordé la question du conflit israélo-palestinien, et souligné la nécessité de reconnaître au plus vite l’État de Palestine.

« Nous avons parlé, surtout du conflit israélo-palestinien, sur lequel nous sommes du même avis. Nous sommes assez pessimistes à court terme, il faut garder l’espoir à long terme », a-t-il déclaré.

« On ne peut pas attendre du peuple palestinien, qui a été occupé plus de 50 ans, d’aller négocier avec son oppresseur », a ajouté Daniel Barenboïm.

Le maestro, créateur en 1999 de l’orchestre West-Eastern Divan Orchestra - qui au fil des ans a réussi la prouesse de faire jouer ensemble près de 1.000 musiciens palestiniens et israéliens - a fait valoir que le conflit israélien-palestinien ne peut se résoudre militairement ou politiquement.

«Il y a deux peuples qui sont profondément convaincus d’avoir le droit de vivre sur le même petit morceau de terre, si possible sans l’autre », a affirmé Daniel Barenboïm, qui a estimé que la solution passe avant tout par un début d’acceptation mutuelle.

Abordant son mandat de Messager pour la paix des Nations Unies qu’il occupe depuis septembre 2007, le maestro a estimé que l’impact de son action n’a pas été assez fort. Selon lui, « le monde semble plus intéressé par les conflits que les solutions aux conflits », comme c’est le cas notamment en Syrie et du Yémen.

« On vit dans une période d’épidémie internationale, et il faut en sortir », a-t-il conclu.

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