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RDC : plus de 80.000 enfants expulsés d’Angola ont besoin d’une aide humanitaire d'urgence – UNICEF

Des femmes et enfants congolais arrivent au poste frontalier de Chissanda, à Lunda Norte, en Angola, après avoir fui les attaques de milices dans la province du Kasaï, en République démocratique du Congo (archives).
HCR / Pulma Rulashe
Des femmes et enfants congolais arrivent au poste frontalier de Chissanda, à Lunda Norte, en Angola, après avoir fui les attaques de milices dans la province du Kasaï, en République démocratique du Congo (archives).

RDC : plus de 80.000 enfants expulsés d’Angola ont besoin d’une aide humanitaire d'urgence – UNICEF

Aide humanitaire

Au moins 80.000 enfants récemment expulsés d’Angola en République démocratique du Congo (RDC) ont maintenant besoin d’une aide humanitaire, a souligné aujourd’hui l’UNICEF.

« Plus de 300.000 citoyens congolais ont été expulsés d’Angola depuis le 1er octobre, ce qui inquiète les partenaires humanitaires sur l’apparition d’une autre crise pour un pays déjà aux prises avec de multiples conflits », a déclaré le porte-parole de l’UNICEF, au cours d’un point de presse ce mardi à Genève.

Selon Christophe Boulierac, l’arrivée de rapatriés congolais au cours des dernières semaines s’est produite principalement dans la province du Kasaï, bien que certains enfants et familles soient rentrés dans les provinces voisines, notamment le Kasaï central et au Kwango.

« Des milliers d’enfants marchent sur de longues distances, exposés aux intempéries, à la faim, à l’insécurité et au risque de violence », a déclaré de son côté le Représentant de l’UNICEF en RDC.

« Ils ont un accès limité à l’eau potable et à des soins de santé, et sont privés d’éducation. Nous sommes très inquiets pour leur situation et celle de leurs familles », a ajouté Gianfranco Rotigliano, cité dans ce communiqué.

Selon l’UNICEF, aux divers points frontaliers avec l’Angola, les services nationaux de migration sont débordés par le grand nombre de personnes retournant en RDC, dont beaucoup restent concentrées dans de petites villes frontalières. Les autorités craignent la recrudescence des épidémies, compte tenu de la proximité avec laquelle la population rapatriée vit actuellement.

Comme pour aggraver la situation des enfants et des familles qui rentrent en RDC, le prix des produits de première nécessité a fortement augmenté dans certaines régions, faisant craindre une augmentation des cas de malnutrition chez les enfants.

L'UNICEF évalue les besoins au Kasaï

En attendant, l’UNICEF et ses partenaires ont évalué les besoins humanitaires à Kamako, dans la province du Kasaï, où se trouvent la plupart des rapatriés, et se préparent à aider les enfants et leurs familles. Il s’agit de la prise en charge des cas de malnutrition aiguë sévère chez les enfants de moins de cinq ans et d’une campagne de vaccination préventive contre la rougeole chez les enfants de 6 mois à 5 ans ainsi que de mesures de prévention contre le paludisme avec la distribution de 227.000 moustiquaires.

L’UNICEF entend insister aussi sur la fourniture de services d’approvisionnement en eau potable, de services d’assainissement, de systèmes de lavage des mains ainsi que des abris d’urgence dans 27 sites créés pour accueillir la population du Kasaï.

Outre la mise en place d’espaces d’apprentissage pour accueillir les enfants d’âge scolaire, l’agence onusienne se penche aussi sur l’identification et la réunification des enfants non accompagnés.

Mais pour financer ses opérations relatives aux expulsés congolais d’Angola, l’UNICEF a lancé un appel de fonds de trois millions de dollars américains pour financer sa réponse immédiate dans les prochaines semaines. Un montant supplémentaire de 6 millions de dollars sera également nécessaire pour soutenir la réinstallation des populations rentrées chez elles dans leur région d’origine ou lieux d’accueil.