Sri Lanka : António Guterres exhorte à la retenue alors que la crise politique s’aggrave
Paix et sécurité
António Guterres a déclaré dimanche qu'il suivait avec une «grande inquiétude» l'aggravation de la crise politique au Sri Lanka, après qu'un homme a été tué par le garde du corps d'un homme politique, qui aurait tiré sur une foule de manifestants.
Selon la presse, le Président sri-lankais, Mathripala Sirisena, a suspendu samedi le parlement national pendant deux semaines, dans le but de renforcer son soutien à sa décision prise un jour plus tôt de destituer le Premier ministre du pays après plusieurs mois de désaccord.
De nombreux membres du Parlement et ministres ont déclaré que cette mesure était inconstitutionnelle. Le Président Sirisena a nommé au poste de Premier ministre un ancien Président controversé, Mahinda Rajapaksa.
La fusillade de dimanche a eu lieu au milieu de manifestations de rue qui ont éclaté, entraînant une foule empêchant l’un des ministres du cabinet, aujourd'hui limogé, d’entrer dans son bureau. Selon certaines informations, la victime par balle serait décédée après son admission à l'hôpital et deux autres auraient été blessées.
Aborder la situation en cours de manière pacifique
Le Premier ministre suspendu, Ranil Wickramasinghe, refuse d'accepter son limogeage et fait appel au soutien des députés, affirmant qu'il détient toujours une majorité parlementaire, selon des informations de presse. Il a jusqu'ici refusé de quitter la résidence officielle du Premier ministre.
Dans une déclaration, le Secrétaire général de l'ONU a appelé le gouvernement à «respecter les valeurs démocratiques ainsi que les dispositions et procédures constitutionnelles, à faire respecter l'Etat de droit et à garantir la sécurité de tous les Sri-Lankais».
António Guterres a exhorté «toutes les parties à faire preuve de retenue et à aborder la situation en cours de manière pacifique».