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La chef des droits de l’homme Michelle Bachelet juge regrettables les attaques de l’ambassadeur du Burundi

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet.
Photo : ONU/Laura Jarriel
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet.

La chef des droits de l’homme Michelle Bachelet juge regrettables les attaques de l’ambassadeur du Burundi

Droits de l'homme

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a jugé jeudi regrettables les attaques de l’ambassadeur burundais concernant le rapport de la Commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi lors d'une réunion de la troisième commission de l'Assemblée générale à New York.

« La déclaration faite hier par l’Ambassadeur du Burundi, Albert Shingiro, contre le rapport de la Commission d’enquête internationale indépendante créée par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies est profondément regrettable, tant par son ton que par son contenu », a dit Mme Bachelet dans un communiqué de presse.

Selon elle, la menace proférée par l’ambassadeur de poursuivre en justice les membres de la Commission pour le travail qu'ils ont accompli à la demande expresse du Conseil - organe subsidiaire de l'Assemblée générale – « est inacceptable et devrait être immédiatement retirée ».

« Et l'attaque personnelle contre le Président de la commission d'enquête, Doudou Diène, le comparant à un participant au commerce des esclaves, était une honte », a-t-elle ajouté.

Doudou Diène, le Président de la Commission d'enquête de l'ONU sur le Burundi. (archive)
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
Doudou Diène, le Président de la Commission d'enquête de l'ONU sur le Burundi. (archive)

 

La Haut-Commissaire aux droits de l’homme a estimé qu’en tant qu'État membre des Nations Unies, le Burundi devrait faire preuve de respect envers ses institutions et les divers organes, lois et mécanismes créés.

« La réponse belligérante et diffamatoire du Burundi aux conclusions de la commission d'enquête et ses affirmations répétées et totalement infondées selon lesquelles la commission est la marionnette de mystérieuses forces extérieures, ainsi que l'incapacité du gouvernement à donner suite aux très graves conclusions de la Commission d'enquête sont répréhensibles », a-t-elle ajouté.

Mme Bachelet a exhorté le gouvernement du Burundi « à retirer immédiatement cette déclaration incendiaire et à présenter des excuses complètes à M. Diène et aux autres commissaires, ainsi qu'au Conseil des droits de l'homme, qui a créé la Commission, et à son président qui a choisi et nommé les trois commissaires ».

Le Burundi est actuellement l'un des 47 États membres siégeant au Conseil des droits de l'homme.