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Le Canada plaide à son tour pour le multilatéralisme

Le Représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies, Marc-André Blanchard, devant l'Assemblée générale des Nations Unies.
Photo : ONU/Cia Pak
Le Représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies, Marc-André Blanchard, devant l'Assemblée générale des Nations Unies.

Le Canada plaide à son tour pour le multilatéralisme

À l’ONU

Le Représentant permanent du Canada, Marc-André Blanchard, a affirmé lundi qu’aucun pays ne pouvait apporter à lui tout seul de réponses aux crises systémiques actuelles : changement climatique, terrorisme, migrations et inégalités, estimant que l’ONU était la seule capable de relever l’ensemble des défis.

Mais les institutions internationales ne sauraient rester figées alors que trop de gens demeurent exclus des processus de décision économiques, sociaux et politiques qui affectent leurs vies, a ajouté M. Blanchard, dans un discours devant l’Assemblée générale de l’Organisation. Pour cette raison, a-t-il dit, le Canada soutient la mise en œuvre des réformes, essentielles, conduites par le Secrétaire général, Antonio Guterres.

Tout en saluant le Programme 2030, le représentant a souhaité de nouvelles façons de faire pour lever les barrières entre les gouvernements d’une part et la société civile et le secteur privé de l’autre, entre le nord et le sud, entre les états d’esprit dits traditionnels et novateurs.

Nous devons procéder différemment au sein des Nations Unis et nos gouvernements doivent apporter davantage de résultats aux populations sur le terrain, a-t-il insisté; développer un plus grand sens de l’urgence; reconsidérer notre approche du risque, et aussi mieux identifier les opportunités.

Citant le changement climatique, le représentant du Canada a rappelé que la réponse via l’adaptation d’infrastructures plus vertes et plus résilientes coûterait 36 trillons de dollars – 36.000 milliards de dollars -, une chance à saisir pour tous, a-t-il martelé. Car les pays en développement ne sauraient être punis pour une situation qu’ils n’ont pas créée, a-t-il dit en reprenant les propos du Premier Ministre canadien Justin Trudeau.

Le Canada préside cette année le G7, Groupe des pays les plus industrialisés, une occasion d’abattre les barrières et d’apprendre des autres, a-t-il souligné, en estimant que cette organisation devait s’emparer de l’adaptation aux changements climatiques et améliorer les capacités de reconstruction.

L’engagement du Canada en faveur du multilatéralisme, en particulier du maintien de la paix au sein du système des Nations Unies, impose de soutenir la réforme d’un système bâti par nos grands-parents pour mieux l’adapter aux défis du XXIème siècle, a-t-il également relevé.

Concernant les droits humains et la légalité internationale, le représentant a dénoncé l’annexion et l’occupation illégales de la Crimée et les crimes commis au Myanmar, en Syrie, en Ukraine et au Venezuela, et renouvelé le profond engagement du Canada à améliorer la situation humanitaire des millions de personnes touchées par ces conflits.

Afin de mieux répondre à ces menaces, le Canada compte obtenir un siège de membre non permanent du Conseil de sécurité en 2021-2022, qui lui permettrait de contribuer effectivement à l’élaboration d’une riposte globale, a-t-il conclu.