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La Syrie affirme que la guerre contre le terrorisme est presque terminée sur son territoire

Le Ministre syrien des affaires étrangères, Walid Al-Moualem, devant l'Assemblée générale des Nations Unies.
Photo : ONU/Cia Pak
Le Ministre syrien des affaires étrangères, Walid Al-Moualem, devant l'Assemblée générale des Nations Unies.

La Syrie affirme que la guerre contre le terrorisme est presque terminée sur son territoire

Paix et sécurité

Le Ministre des affaires étrangères de la Syrie, Walid Al-Moualem, a déclaré samedi à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies que son pays avait pratiquement gagné sa guerre contre les groupes terroristes sur son territoire.

« N’en déplaise à certains, a-t-il avancé, la situation sur le terrain est plus sûre et plus stable, et la guerre contre le terrorisme est presque terminée ». Mais, a-t-il averti, la lutte se poursuivra jusqu’à ce que tout le territoire syrien soit « épuré de groupes terroristes » - quels que soient leurs noms - et de toute présence étrangère illégale.

Selon M. Al-Moualem, certains pays ont dénié le droit de la Syrie de combattre le terrorisme et de protéger sa population, à l’intérieur même de ses frontières. Dans le même temps, « ces gouvernements ont formé une coalition internationale illégitime, menée par les États-Unis, sous le prétexte de combattre le terrorisme en Syrie ». « La soi-disant coalition n’a pas du tout lutté contre le terrorisme », a-t-il affirmé, ajoutant que les objectifs de la coalition étaient même parfaitement alignés sur ceux des groupes terroristes.

Il a aussi accusé la coalition d’avoir détruit des infrastructures civiles, notamment à Raqqa, ce qui est constitutif de crime de guerre, a-t-il estimé en imputant également à la coalition un appui militaire direct offert aux terroristes.

M. Al-Moualem a expliqué que « la situation en Syrie ne peut être dissociée de la bataille qui fait rage sur la scène internationale entre deux camps ».

Un camp promeut la paix, la stabilité et la prospérité à travers le monde, promeut le dialogue, la compréhension mutuelle, le respect du droit international et s’aligne derrière le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres États. L’autre camp, cependant, essaye de créer le chaos dans les relations internationales et emploie la colonisation et l’hégémonie comme outils pour rechercher ses intérêts égoïstes, selon le Vice-Premier Ministre syrien.

Appel à défendre le droit international

Devant ce constat, le Vice-Premier Ministre a demandé à la communauté internationale de faire un choix clair et sans équivoque : « défendre le droit international et la Charte des Nations Unies et se tenir du côté de la justice; ou alors se soumettre aux tendances hégémoniques et à la loi de la jungle que certains essayent d’imposer à l’ONU et au monde ».

Il a en outre souligné que, sur le terrain en Syrie, le gouvernement continue de réhabiliter les zones détruites par les terroristes. Toutes les conditions sont désormais réunies pour un retour volontaire de réfugiés syriens dans leur pays, a-t-il affirmé. Des milliers de Syriens ont même déjà commencé à rentrer, s’est-il félicité. Il a accusé certains pays occidentaux de faire peur aux réfugiés et de subordonner leur retour à l’avancée du processus politique.

Le Vice-Premier Ministre a dit que son pays est ouvert à l’assistance internationale pour sa reconstruction, avec les États qui n’ont pas pris part à l’agression contre la Syrie. A contrario, les pays ayant soutenu le terrorisme en Syrie ne sont ni conviés ni les bienvenus, a-t-il prévenu.

Il a promis que son gouvernement restait engagé pour un processus politique sans compromission des principes nationaux. Il a rappelé que la tâche du futur comité constitutionnel sera uniquement de revoir les articles de la Constitution actuelle de la Syrie. Il a souligné que ce comité devra être indépendant.

M. Al-Moualem a par ailleurs affirmé que son gouvernement est opposé à tout usage d’arme chimique; c’est pourquoi le pays a éliminé entièrement son programme chimique, comme cela a été confirmé par des rapports de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Il accusé les États-Unis, la France et le Royaume-Uni de politiser le travail de l’OIAC et de faire fi d’informations dignes de confiance que la Syrie transmet sur les armes chimiques aux mains des groupes terroristes qui les ont utilisées à plusieurs reprises.