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Libye : le chef de l'ONU alarmé par des violations du cessez-le-feu soutenu par l'ONU

Après avoir reçu des menaces et que de nombreuses maisons ont été démoliesses par les milices locales, les personnes déplacées Tawergha s'apprêtent à quitter Triq al Matar en Libye (10 août 2018)..
Crédit photo : HCR/Tarik Argaz
Après avoir reçu des menaces et que de nombreuses maisons ont été démoliesses par les milices locales, les personnes déplacées Tawergha s'apprêtent à quitter Triq al Matar en Libye (10 août 2018)..

Libye : le chef de l'ONU alarmé par des violations du cessez-le-feu soutenu par l'ONU

Paix et sécurité

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré vendredi soir qu'il était alarmé par le nombre croissant de violations du cessez-le-feu dans la capitale libyenne, Tripoli, qui ont entraîné la mort de dizaines de civils.

Les violences se sont intensifiées dans la ville en août, des milices rivales se battant et des chars et de l'artillerie lourde ont été déployés dans les quartiers résidentiels. A ce jour, plus de 100 Libyens auraient été tués dans les violences et des dizaines d’autres auraient été blessés.

Le Secrétaire général a présenté ses condoléances à ceux qui ont perdu des êtres chers et a souhaité un prompt rétablissement aux personnes blessées du fait de la poursuite des violences.

De plus, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), des centaines de personnes ont été déplacées par ces récents affrontements.

Tripoli est au centre du conflit qui sévit depuis sept ans en Libye, à la suite d’un soulèvement qui a entraîné le renversement et la mort du Président Mouammar Kadhafi en 2011.

Le 4 septembre, un accord de cessez-le-feu a été signé par les groupes armés à Tripoli sous les auspices du Représentant spécial des Nations Unies, Ghassan Salamé, et de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL).

Le Secrétaire général a exhorté « toutes les parties au conflit à respecter le cessez-le-feu et à s'abstenir de toute action susceptible d'accroître les souffrances de la population civile ».

Il a souligné que « toute personne responsable de la violation du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme doit être tenue pour responsable ».