Guinée-Bissau : l’organisation réussie des législatives le 18 novembre est cruciale pour la stabilité à long terme (ONU)
La situation politique et sécuritaire relativement calme actuellement en Guinée-Bissau est favorable à la préparation des élections législatives prévues le 18 novembre, s’est félicité jeudi le Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays, Jose Viegas Filho, devant le Conseil de sécurité.
« Les autorités et les acteurs politiques sont concentrés sur les préparatifs des élections législatives prévues pour le 18 novembre », a noté M. Viegas Filho, qui est également le chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS).
Il a toutefois indiqué que les préparatifs pour ces élections continuaient de faire face à des obstacles. Le gouvernement a fixé un délai de 30 jours pour l’enregistrement des électeurs, à compter du 23 août, en dépit des désaccords exprimés par certains partis politiques, la loi prévoyant un délai de 90 jours pour le processus. De plus, l'arrivée des kits biométriques pour le processus a été retardée.
« Le gouvernement de Guinée-Bissau travaille étroitement avec le Nigéria, le Cabo Verde et le Timor Leste pour accélérer l’arrivée des kits », a ajouté M. Viegas Filho. « Le BINUGBIS continuera à fournir l’appui nécessaire aux efforts visant à assurer un environnement pacifique et sûr pour l’ensemble du processus électoral ».
L’envoyé de l’ONU a déclaré que les récents développements politiques en Guinée-Bissau donnent le sentiment qu’il est « maintenant plus probable qu’il y a quelques semaines que les élections législatives auront lieu comme prévu le 18 novembre ».
« La consolidation de la stabilité à long terme reste tributaire du bon déroulement des élections législatives et de la manière dont le pays gère le processus de réforme. Des réformes de grande envergure restent impératives pour empêcher une future reprise de l'instabilité politique et institutionnelle », a-t-il ajouté.
Il a engagé tous les partenaires internationaux « à maintenir et à accroître leur soutien politique, technique et financier pour aider les institutions nationales pendant et après les élections législatives et présidentielles ».
En ce qui concerne la lutte contre le trafic de stupéfiants et la criminalité organisée, le BINUGBIS, en coordination avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a renforcé son soutien aux autorités nationales. En partie grâce à ce soutien, les autorités nationales ont continué à saisir des drogues illégales transitant par l’aéroport international de Bissau, le Groupe de la criminalité transnationale a repris ses opérations et les contrôles transfrontaliers ont été renforcés, s’est-il félicité.