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Une pénurie de financement menace la réponse de l'OMS dans le nord-ouest de la Syrie

 Une fille, transporte des jerrycans d'eau devant une pile de débris dans une rue d'Alep, en Syrie.
UNICEF/Alessio Romenzi
Une fille, transporte des jerrycans d'eau devant une pile de débris dans une rue d'Alep, en Syrie.

Une pénurie de financement menace la réponse de l'OMS dans le nord-ouest de la Syrie

Santé

Alors que le conflit dans le nord-ouest de la Syrie s’aggrave, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lance un appel de fonds de 11 millions de dollars pour fournir des soins de santé vitaux aux populations des régions d’Alep, Hama, Idlib et Lattaquié.

Selon l’agence onusienne, des centaines de milliers de personnes, dont beaucoup ont déjà été déplacées, pourraient être déplacées à nouveau à cause de l'insécurité et de la violence croissantes. La situation à Idlib est particulièrement grave. Depuis janvier 2017, plus d'un demi-million de personnes ont été déplacées vers et à l'intérieur du gouvernorat.

Les niveaux croissants de criminalité et les combats entre factions aggravent l’insécurité, et les assassinats et enlèvements ciblés sont en augmentation.

De nombreuses personnes déplacées à l'intérieur de la Syrie vivent dans des abris de fortune surpeuplés, avec un accès limité aux soins de santé, à l'eau potable et à l'assainissement. L’OMS estime qu’une mauvaise santé après des années de conflit rend ces personnes vulnérables aux maladies transmissibles.

Les taux de malnutrition aiguë vont probablement augmenter. En outre, une baisse des taux de couverture vaccinale pourrait conduire à de nouvelles flambées de maladies évitables par la vaccination telles que la polio, mettant en péril les efforts de l’OMS pour éradiquer la maladie dans le monde.

« La situation sanitaire dans le nord-ouest de la Syrie est déjà désastreuse et devrait se détériorer. Si l'OMS ne reçoit pas de financement supplémentaire, plus de deux millions de personnes prises dans les combats pourraient ne pas avoir accès aux services de soins de santé essentiels », a déclaré le Dr Michel Thieren, Directeur régional de l’OMS pour les situations d’urgence.

« En l'état actuel des choses, plus de la moitié des établissements de santé publics du pays ont été détruits ou contraints de fermer après des années de conflit », a-t-il ajouté.