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La Belgique accorde 14,4 millions d’euros au PAM pour lutter contre les crises alimentaires

Kitchanga, République démocratique du Congo : le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) déploie une équipe d'intervention pour fournir 6 tonnes de biscuits à haute valeur énergétique aux personnes déplacées (mars 2013).
OCHA/Imane Cherif
Kitchanga, République démocratique du Congo : le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) déploie une équipe d'intervention pour fournir 6 tonnes de biscuits à haute valeur énergétique aux personnes déplacées (mars 2013).

La Belgique accorde 14,4 millions d’euros au PAM pour lutter contre les crises alimentaires

Aide humanitaire

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) s’est félicité mardi du financement flexible de 14,4 millions d’euros promis par le gouvernement belge.

Les 14,4 millions d’euros accordés par la Belgique constituent la première contribution pluriannuelle entièrement flexible du pays au PAM. Cette forme de contribution d’une souplesse nécessaire, permettra à l’agence d'allouer des fonds là où les besoins sont les plus importants et les plus immédiats entre 2018 et 2020.

« Des fonds flexibles nous donnent la liberté dont nous avons besoin pour répondre plus rapidement, économiser sur les coûts, planifier à plus long terme et éviter les perturbations de notre travail vital », a déclaré le Directeur exécutif du PAM, David Beasley, dans un communiqué. « Pour tirer le meilleur parti des ressources précieuses des donateurs, nous invitons davantage nos partenaires gouvernementaux à fournir des fonds qui sont non affectés, prévisibles et utilisables sur plusieurs années », a-t-il ajouté.

La contribution flexible de la Belgique permettra au PAM de maximiser l'impact du financement des donateurs à un moment où les besoins sont sans précédent, comme en témoignent les multiples crises de la faim à grande échelle auxquelles l'agence onusienne est confrontée. Simultanément, des fonds flexibles permettent au PAM d'investir pour combler le fossé entre les opérations humanitaires et de développement, tout en jetant les bases d'une résilience à plus long terme dans la mesure du possible.

« Les contributions de base permettent à nos partenaires plus de flexibilité, de rapidité de livraison et d'efficacité », a pour sa part déclaré Alexander De Croo, le ministre belge de la coopération au développement. « Dans le même temps, une responsabilisation et une transparence accrues sont nécessaires. L'octroi de fonds de base flexibles à des partenaires humanitaires de confiance tels que le PAM représente un moyen moderne d'acheminer l'aide humanitaire », a ajoutee M. De Croo.

Seulement 7% des ressources allouées au PAM viennent sous la forme d'un financement flexible

Grâce à aux financements flexibles de donateurs tels que la Belgique, le PAM a récemment alloué plus de 146 millions d'euros à une soixantaine d'opérations - tout en fournissant une impulsion vitale et urgente aux efforts de secours en Syrie, au Yémen, en République centrafricaine et en République démocratique du Congo. Ces fonds contribueront également à soutenir les projets de développement et à fournir une assistance alimentaire aux réfugiés et aux personnes déplacées.

En vertu de l'accord conclu lors du Sommet humanitaire mondial en 2016, les principaux donateurs se sont engagés à atteindre un objectif mondial de 30% de financement humanitaire flexible d'ici 2020.

Mais les gouvernements fournissant des contributions flexibles, comme le fait la Belgique, restent encore largement minoritaire. Nombre d'entre eux précisent comment et où le financement accordé peut être dépensé.

L'année dernière, le PAM a bénéficié d'un financement flexible de seulement 7% du total des ressources qui lui ont été allouées, bien en deçà de la barre des 20% établie en 2002.