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L’ONU appelle à investir dans la planification familiale pour la santé et le bien-être de millions de femmes

Des agents de santé aident une femme enceinte au centre de maternité du camp de réfugiés de Nayapara, à Cox’s Bazar, au Bangladesh
UNFPA Bangladesh/Allison Joyce
Des agents de santé aident une femme enceinte au centre de maternité du camp de réfugiés de Nayapara, à Cox’s Bazar, au Bangladesh

L’ONU appelle à investir dans la planification familiale pour la santé et le bien-être de millions de femmes

Santé

A l’occasion de la Journée mondiale de la population, l’agence des Nations Unies chargée de la santé sexuelle et reproductive a appelé mercredi à investir dans la planification familiale pour la santé et le bien-être de millions de femmes à travers le monde.

« La planification familiale n’est pas seulement une question relative aux droits de l’homme. Elle est aussi essentielle à l’autonomisation des femmes, à la réduction de la pauvreté et au développement durable », déclare la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le Dr Natalia Kanem, dans un message.

« Pourtant, dans les régions en développement, quelque 214 millions de femmes ne disposent toujours pas de méthodes sûres et efficaces de planification familiale, pour des raisons allant du manque d’informations ou de services au manque de soutien de la part de leurs partenaires ou de leurs communautés. Ces carences menacent leur capacité à construire un avenir meilleur pour elles-mêmes, pour leurs familles et pour leurs communautés », ajoute-t-elle.

L’UNFPA œuvre en faveur de la planification familiale dans les pays en développement en assurant l’approvisionnement fiable d’une gamme complète de contraceptifs modernes, en renforçant les systèmes de santé nationaux et en promouvant l’égalité entre les sexes.

« L’UNFPA s’engage pleinement à continuer de soutenir les actions menées par les pays en vue de faire respecter le droit des individus, en particulier des femmes, à planifier une famille », déclare Mme Kanem. « Nous visons à répondre à tous les besoins non satisfaits en matière de planification familiale volontaire dans les pays en développement d’ici à 2030 ».

Les gouvernements appelés à s’acquitter de leurs engagements

La chef de l’agence onusienne rappelle toutefois que l’UNFPA ne peut pas atteindre seul cet objectif. Elle appelle les gouvernements, les parlementaires, le secteur privé et la société civile à s’unir pour atteindre cet objectif.

Selon Mme Kanem, les pays développés pourraient dans un premier temps combler le déficit mondial de financement des contraceptifs en donnant seulement 20 centimes par personne et par an. « Compte tenu des retombées attendues pour les familles, les sociétés et les nations, il s’agirait là d’un investissement stratégique et réalisable en faveur de l’avenir de notre monde », souligne-t-elle.

« En cette Journée mondiale de la population, l’UNFPA appelle les gouvernements à s’acquitter de leurs engagements concernant l’accès universel aux services de soins de santé sexuelle et reproductive et aux droits en matière de reproduction, notamment les services de planification familiale et d’informations connexes », conclut-elle.