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Les violences sexuelles en période de conflit sont une honte pour l’humanité et doivent être éliminées (ONU)

Les femmes rohingyas réfugiées ayant survécu à des violences sexuelles sont marginalisées.
Photo UNICEF/Brian Sokol
Les femmes rohingyas réfugiées ayant survécu à des violences sexuelles sont marginalisées.

Les violences sexuelles en période de conflit sont une honte pour l’humanité et doivent être éliminées (ONU)

Femmes

A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a réaffirmé la détermination des Nations Unies à éradiquer cette « honte pour l’humanité ».

« Plus qu’une menace pour notre sécurité collective, les violences sexuelles commises en période de conflit sont une honte pour l’humanité », a dit M. Guterres dans un message pour cette journée.

Il a rappelé que les effets de ces violences – traumatismes, stigmatisation, pauvreté, maladies et grossesses non désirées – peuvent se transmettre au fil des générations. Il n’est pas rare que les enfants nés d’un viol commis en temps de guerre soient encore aux prises, des dizaines d’années après la fin du conflit, avec des troubles de l’identité et des problèmes d’appartenance.

Violences sexuelles dans les conflits

 

« Les enfants de la guerre peuvent se heurter à un vide juridique ou risquer de devenir apatrides. Ils sont, en outre, particulièrement vulnérables au recrutement en tant qu’enfants soldats, à la traite et à l’exploitation, avec tout ce que ces situations impliquent pour la paix et la sécurité ainsi que pour les droits de l’homme », a souligné M. Guterres.

« Leurs mères peuvent se retrouver marginalisées ou répudiées par leur famille et leur communauté. De plus, elles et leurs enfants sont parfois considérés comme des sympathisants, plutôt que comme des victimes ou des rescapés, de groupes extrémistes armés ou violents », a-t-il ajouté.

Cette jeune fille âgée de 15 ans était un enfant soldat en Colombie. Environ 30% d'entre eux sont des filles, souvent victimes de violences sexuelles.
Photo UNICEF/Donna DeCesare
Cette jeune fille âgée de 15 ans était un enfant soldat en Colombie. Environ 30% d'entre eux sont des filles, souvent victimes de violences sexuelles.

 

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, le chef de l’ONU a joint sa voix et celle de l’Organisation à celles de ces victimes oubliées de la guerre, « qui subissent la stigmatisation, l’opprobre et l’exclusion dans des sociétés déchirées par les conflits armés ».

Il a indiqué que l’ONU était disposée à collaborer avec les gouvernements, la société civile, les chefs traditionnels et religieux et tous les partenaires pour soutenir les enfants nés d’un viol commis en temps de guerre et les mères, et pour appuyer ceux qui interviennent auprès de ces personnes et en leur nom.

« Nous réaffirmons notre détermination collective à éliminer le fléau de la violence sexuelle liée aux conflits et à garantir, aux personnes touchées, l’accès au soutien, aux services et à la justice », a déclaré le chef de l’ONU.