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RDC : un nouveau décès d’Ebola porte à 27 le nombre des morts

Les agents de santé se préparent à soigner les patients d'Ebola à l'hôpital de Bikoro, l'épicentre de la dernière épidémie du virus en RDC.
UNICEF/Mark Naftalin
Les agents de santé se préparent à soigner les patients d'Ebola à l'hôpital de Bikoro, l'épicentre de la dernière épidémie du virus en RDC.

RDC : un nouveau décès d’Ebola porte à 27 le nombre des morts

Santé

Une personne contaminée par le virus Ebola est décédée à Mbandaka, portant à 27 le nombre total des morts depuis le début de l’épidémie déclarée il y a deux semaines en République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé mardi les autorités congolaises et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« A ce jour, le Ministère de la santé de la République démocratique du Congo a signalé 51 cas. Sur ces 51, 28 sont confirmés au laboratoire, 21 sont considérés comme probables et il y a deux cas suspects. Le nombre de morts est de 27 », a déclaré Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS lors d’un point de presse ce mardi à Genève.

Ces derniers développements interviennent treize jours après la déclaration de l’épidémie à virus Ebola dans la zone de santé de Bikoro, province de l’Équateur, dans le nord-ouest du pays.

Par ailleurs, les autorités congolaises et l’OMS ont poursuivi ce mardi la campagne de « vaccination ciblée » lancée lundi contre la maladie à virus Ebola à Mbandaka, l’une des localités de la province de l’Equateur touchée par l’épidémie. Les premiers vaccins ont été administrés à une dizaine de soignants. Le nombre de personnes ciblées par cette première phase de vaccination est estimé à plus de 600. Le personnel de santé, des contacts des malades (les membres des familles essentiellement) et des contacts des contacts.

« Les professionnels de la santé et les travailleurs communautaires figuraient parmi les 33 personnes ayant reçu l’inoculation lundi à Mbandaka », a déclaré Tarik Jasarevic.

Prochaines vaccinations à Bikoro

Selon le porte-parole de l’OMS, l’organisation non gouvernementale Médecins Sans Frontières (MSF) s’apprêtait également à poursuivre cette vaccination dans la ville de Bikoro au sud, où l’épidémie actuelle avait été identifiée. « J’espère que cela commencera plus tard dans une semaine ou la semaine prochaine, une fois que les préparatifs sont terminés », a fait remarquer le porte-parole de l’OMS.

M. Jasarevic a expliqué que l’accès à Bikoro est beaucoup plus difficile qu’à Mbandaka, et que l’un des principaux défis consiste à s’assurer que les vaccins peuvent être stockés à moins 80 degrés Celsius.

« Obtenir des vaccins, les stocker dans les congélateurs, avoir assez de carburant pour que ces congélateurs puissent fonctionner dans la zone où vous n’avez pas vraiment d’électricité », a indiqué le porte-parole de l’OMS.

L’autre défi relevé par cette institution onusienne basée à Genève a trait à la formation des équipes de vaccination, « afin qu’elles sachent exactement ce qu’elles doivent faire, comment obtenir un consentement, comment définir l’éligibilité d’un contact et les contacts de contacts, donc tout cela doit être fait de très près sur une période de courte durée ».

A noter que c’est la neuvième épidémie d’Ebola depuis l’apparition de la maladie sur le sol congolais en 1976. La dernière avait eu lieu en 2017 et avait officiellement tuée quatre personnes.