L'actualité mondiale Un regard humain

Centrafrique : des milliers de civils fuient les violences pour se réfugier au nord de la RDC (HCR)

Des réfugiés en provenance de République centrafricaine sur les rives de la rivière Oubangui en République démocratique du Congo en février 2015
Photo : UNHCR/B. Sokol
Des réfugiés en provenance de République centrafricaine sur les rives de la rivière Oubangui en République démocratique du Congo en février 2015

Centrafrique : des milliers de civils fuient les violences pour se réfugier au nord de la RDC (HCR)

Migrants et réfugiés

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’inquiète de la nouvelle vague de déplacement de civils centrafricains vers le nord de la République démocratique du Congo (RDC), où 7.000 réfugiés centrafricains sont arrivés en moins d’une semaine.

Les réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, se sont rassemblés dans un village isolé de Kanzawi dans la province du Bas-Uele, au nord de la RDC. Ils ont indiqué, aux équipes du HCR, avoir fui les violences au sud-est de la République centrafricaine (RCA).

« Les réfugiés ont rapporté avoir fui les combats entre deux groupes anti-Balaka rivaux dans la région de Kouango, juste de l’autre côté de la frontière », a déclaré William Spindler, porte-parole du HCR lors d’un point de presse vendredi à Genève. M. Spindler rappelle que cette dernière vague est la dernière d’une série de mouvements de réfugiés dans le nord de la RDC. En moins d’un an, le nombre de réfugiés centrafricains en RDC est passé de 102.000 à plus de 182.000, sans compter les derniers arrivants.

Ce dernier afflux n’est pas sans poser de problèmes aux organismes humanitaires. Le HCR s’est dit vivement préoccupé par la situation des personnes âgées, des femmes enceintes et d’autres personnes ayant des besoins spécifiques. « Il n’y a qu’une seule source d’eau dans le village de Kanzawi, forçant les gens à boire l'eau de la rivière », a ajouté M. Spindler qui ajouté que la plupart des réfugiés dorment en plein air et d’autres dans des bâtiments publics.

 « Il n’y a qu’une seule source d’eau dans le village de Kanzawi, forçant les gens à boire dans la rivière » William Spindler, Porte-parole du HCR

Les arrivées rapides des réfugiés et une présence humanitaire très limitée dans la région ont accru les besoin urgents des populations. En attendant, des partenaires du HCR ont fourni une aide médicale aux nouveaux arrivants et l’agence onusienne évalue les possibilités de soutien supplémentaire.

Le HCR a félicité le gouvernement congolais pour avoir gardé ses frontières ouvertes aux réfugiés. Mais l’agence onusienne demande un soutien urgent aux réfugiés et aux communautés qui les accueillent afin de garantir que les besoins essentiels, notamment l’eau, les abris et les soins de santé puissent être satisfaits dans les villages frontaliers. « Beaucoup de ces villages abritent maintenant plus de réfugiés que les Congolais locaux », a fait remarquer le porte-parole du HCR.