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FAO : les prix des produits alimentaires restent stables en avril

Miguel Tang (gauche) and Karina Pinasco montrent des produits de la région Amazone au Pérou
ONU Info
Miguel Tang (gauche) and Karina Pinasco montrent des produits de la région Amazone au Pérou

FAO : les prix des produits alimentaires restent stables en avril

Développement économique

Les prix des produits alimentaires sont restés globalement stables en avril, affichant une moyenne de 173,5 points au cours du mois, soit en légère hausse depuis mars et en hausse de 2,7 pour cent par rapport au niveau d'avril 2017.

Pour le quatrième mois consécutif, l'Indice FAO des prix des céréales montre une augmentation d'1,7 pour cent en avril, soit une hausse de 15,4 pour cent par rapport à son niveau de l'année dernière. De façon générale, les prix des céréales et des produits laitiers ont continué de grimper, tandis que ceux du sucre ont continué de baisser.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix du blé ont été stimulés par les risques climatiques aux Etats-Unis, tandis que la production - atténuée par la sécheresse - en Argentine et des plantations restreintes aux Etats-Unis ont contribué à faire grimper les prix mondiaux du maïs. Les prix du riz ont également augmenté. Autre hausse relevée par la FAO concerne l'Indice FAO des prix des produits laitiers qui a augmenté de 3,4 pour cent depuis mars. Selon l’agence onusienne, cela reflète, une forte demande pour tous les produits laitiers et des appréhensions au sujet des quantités disponibles à l'exportation en Nouvelle-Zélande.

Par ailleurs, des baisses ont été enregistrées en avril pour les trois autres sous-indices. L'Indice FAO des prix des huiles végétales a baissé d'1,4 pour cent depuis mars, tandis que l'Indice FAO de la viande a baissé de 0,9 pour cent.

L'Indice FAO du prix du sucre a chuté de 4,8 pour cent par rapport au mois dernier, continuant sur sa tendance vers la baisse qui a commencé en décembre dernier et également en baisse de 24 pour cent par rapport à avril 2017. Pour l’agence onusienne basée à Rome, cette baisse des prix s'explique par une forte hausse de l'offre, stimulée par des productions record en Thaïlande et en Inde - le pays est le deuxième plus important producteur de sucre au monde - ainsi que par la dévalorisation du Real, la monnaie au Brésil, le pays étant le plus important producteur de sucre au monde.

La FAO prévoit une baisse de la production céréalière en 2019

La FAO a également publié ses prévisions pour la saison commerciale 2018/2019, prévoyant un déclin de la production mondiale de céréales et de ses réserves, les deux ont d'ailleurs atteint des niveaux record ou ont été proches de les atteindre. Selon le Bulletin de la FAO sur l'offre et la demande de céréales également publié aujourd'hui, les premières perspectives pour les marchés céréaliers mondiaux pour l'année à venir sont favorables, malgré des prévisions faisant état d'un déclin.

En effet, la production céréalière mondiale devrait baisser en 2018 pour atteindre les 2 607 millions de tonnes, un chiffre en baisse d'1,6 pour cent par rapport à la récolte record enregistrée en 2017. Cette baisse est principalement due à un ralentissement anticipé de la production de maïs, en particulier aux Etats-Unis. Cette baisse de la production de blé s'explique en grande partie par une baisse, également anticipée, de la production en Russie, qui intervient pourtant après une année marquée par des résultats exceptionnels.

Pendant ce temps, la FAO prévoit une hausse d'1,3 pour cent de la production mondiale de riz pour atteindre les 510,6 millions de tonnes et marquer ainsi un nouveau niveau record. Une situation due en grande partie aux larges champs de cultures en Asie.

Concernant l'utilisation de céréales, les nouvelles prévisions de la FAO - en termes de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux - indiquent également un niveau record avec 2 626 millions de tonnes. La plus importante hausse annuelle de maïs destiné à l'alimentation animale est attendue en Chine et en Amérique du Sud.

Par conséquent, la FAO s'attend à ce que les stocks mondiaux de céréales baissent de 2,7 pour cent à l'issue des saisons fin 2019 et à ce que le rapport mondial stock-utilisation de céréales chute de 27,2 pour cent, en baisse par rapport à son niveau de 28,8 pour cent de 2017/2018, mais bien au-dessus de la baisse historique de 20,4 pour cent enregistrée en 2007/2008. Les premières prévisions de la FAO concernant le commerce international de céréales pour l'année à venir sont évaluées à 406 millions de tonnes, cela implique donc une très légère baisse de 0,6 pour cent du niveau record prévu pour la saison en cours.