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Nicaragua : le chef de l’ONU appelle au dialogue après des manifestations meurtrières

Le Secrétaire général António Guterres devant la presse au siège de l'ONU (archives).
Photo : ONU/Mark Garten
Le Secrétaire général António Guterres devant la presse au siège de l'ONU (archives).

Nicaragua : le chef de l’ONU appelle au dialogue après des manifestations meurtrières

Droits de l'homme

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’est dit préoccupé par les décès lors des récentes manifestations au Nicaragua et a appelé toutes les parties concernées à la retenue.

Le chef de l’ONU « appelle également le gouvernement du Nicaragua à assurer la protection des droits humains de tous les citoyens, en particulier le droit de réunion pacifique et à la liberté d'expression », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée lundi soir.

« Le Secrétaire général soutient l'appel au dialogue en tant qu'instrument permettant de relever les défis actuels du pays », a-t-il ajouté.

Mardi, une porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) à Genève, Liz Throssell, a indiqué que le HCDH avait reçu des informations fiables selon lesquelles au moins 25 personnes ont été tuées lors de ces manifestations nationales contre les projets de réforme de la sécurité sociale.

« Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait qu'un certain nombre de ces décès pourraient constituer des homicides illégaux », a dit Mme Throssell lors d’un point de presse.

Le HCDH a appelé les autorités nicaraguayennes à veiller à ce que des enquêtes rapides, approfondies, indépendantes et transparentes soient menées sur ces décès.

« Il est essentiel que toutes les allégations d'usage excessif de la force par la police et les autres forces de sécurité fassent l'objet d'une enquête efficace pour s'assurer que les responsables rendent des comptes. Nous sommes également préoccupés par les informations selon lesquelles des dizaines de personnes ont été blessées ou détenues ces derniers jours », a dit la porte-parole.

Selon le HCDH, des enquêtes devraient également être menées sur les actes de violence, y compris les pillages, qui auraient été commis pendant les manifestations.

La porte-parole a noté que le Président nicaraguayen Daniel Ortega a annoncé l'arrêt des réformes prévues mais que d'autres manifestations étaient probables.

« Nous réitérons l'appel que nous avons lancé vendredi demandant à l'État nicaraguayen de respecter ses obligations internationales afin que les personnes, y compris les défenseurs des droits de l'homme qui surveillent les événements, puissent exercer librement leur droit à la liberté d'expression, de réunion et d'association pacifiques », a dit Mme Throssell. « Nous demandons également la fin des attaques contre les journalistes et les organisations de médias qui ont essayé de couvrir les manifestations. Nous exhortons également les manifestants à protester pacifiquement ».