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Face à un terrorisme en constante évolution, le chef de l’ONU rappelle l’obligation de coopération et d’efficacité

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (à gauche), lors d'une réunion du conseil consultatif du Centre antiterroriste des Nations Unies à Ryad, en Arabie saoudite.
Photo KSAMOFA
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (à gauche), lors d'une réunion du conseil consultatif du Centre antiterroriste des Nations Unies à Ryad, en Arabie saoudite.

Face à un terrorisme en constante évolution, le chef de l’ONU rappelle l’obligation de coopération et d’efficacité

Paix et sécurité

En déplacement en Arabie saoudite, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé mardi à renforcer la coopération antiterroriste multilatérale dans un souci d’efficacité.

« À mesure que les conflits s'intensifient et augmentent au cours de la dernière décennie, les attaques terroristes se multiplient et se propagent, déstabilisant des sociétés et des régions entières », a déclaré le Secrétaire général lors de la 16e réunion du Conseil consultatif du Centre antiterroriste des Nations Unies à Ryad.

Créé grâce au « généreux soutien » de l’Arabie Saoudite, le Centre antiterroriste des Nations Unies fait partie du Bureau de lutte contre le terrorisme de l’ONU récemment créé par M. Guterres et a pour mission d’assurer « un leadership stratégique et une coordination efficace avec le système des Nations Unies ».

Pour le chef de l’ONU, la réunion dans la capitale saoudienne « est l'occasion d'examiner comment le Centre peut renforcer son aide au renforcement des capacités des États membres pour contrer l'évolution de la menace terroriste ».

A Ryad, M. Guterres a appelé les Etats membres à se concentrer sur la prévention. « Les mesures militaires et de sécurité contre le terrorisme sont importantes, elles sont essentielles, mais nous devons également nous attaquer aux conditions sous-jacentes qui poussent les jeunes hommes et femmes à être attirés par le terrorisme et l'extrémisme violent », a rappelé le Secrétaire général. « Personne n'est né terroriste, et rien ne justifie le terrorisme, mais nous savons que des facteurs tels que les conflits non résolus, l'absence d’Etat de droit et la marginalisation socioéconomique peuvent tous jouer un rôle dans la transformation des griefs en actions destructrices ».

Un financement nécessaire

Selon le Secrétaire général, le Centre antiterroriste des Nations Unies devrait continuer à répondre aux besoins changeants des États membres en matière de renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme. « Les programmes et projets du Centre doivent évoluer en conséquence. La prochaine révision par l'Assemblée générale de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies sera l'occasion de faire le point et de suivre le rythme », a déclaré M. Guterres. « Nous avons l'obligation de nous assurer et de montrer que nous sommes efficaces ».

La lutte contre le terrorisme requiert un financement. « Nous devons continuer d'élargir et de diversifier la base de bailleurs de fonds du Centre pour assurer un financement durable et prévisible », a dit le chef de l’ONU. « Le Bureau de l'antiterrorisme invite les États membres à mobiliser des ressources supplémentaires afin que le Centre puisse répondre aux attentes et aux demandes croissantes des pays les plus touchés par le terrorisme ».

En juin 2018, le Secrétaire général convoquera à New York la première Conférence de haut niveau des chefs d'organismes antiterroristes des États membres des Nations Unies. « L'objectif est de renforcer la coopération antiterroriste multilatérale grâce à de nouveaux partenariats mondiaux, régionaux et bilatéraux », a-t-il souligné.

Le Centre antiterroriste des Nations Unies a déjà apporté une contribution importante dans le renforcement de la coopération antiterroriste a reconnu M. Guterres, « et nous devons veiller à ce que ses activités futures aient encore plus d'impact en réponse aux priorités des États membres ».