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Myanmar : le chef de l’ONU se dit choqué par les propos attribués au chef des armées

Des femmes et des enfants attendent de l'aide à Cox's Bazar, au Bangladesh, où des centaines de milliers de Rohingyas se sont réfugiés.
Photo Olivia Headon/OIM
Des femmes et des enfants attendent de l'aide à Cox's Bazar, au Bangladesh, où des centaines de milliers de Rohingyas se sont réfugiés.

Myanmar : le chef de l’ONU se dit choqué par les propos attribués au chef des armées

Droits de l'homme

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit choqué par les propos attribués au général U Min Aung Hlaing, qui est l’actuel chef des armées du Myanmar, alors que les Nations Unies accusent le gouvernement birman de nettoyage ethnique des Rohingyas.

Le chef de l’ONU « exhorte tous les dirigeants du Myanmar à adopter une position unifiée contre l'incitation à la haine et à promouvoir l'harmonie communautaire. Ce leadership est indispensable pour faire progresser les mesures institutionnelles de lutte contre la discrimination et mettre en œuvre les recommandations de la Commission consultative de Rakhine », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

« Le Secrétaire général réitère l'importance de s'attaquer aux causes profondes de la violence et à la responsabilité du gouvernement du Myanmar d'assurer la sécurité et l'assistance aux personnes dans le besoin », a-t-il ajouté. « En attendant, il est essentiel que les conditions soient mises en place pour que les Rohingyas puissent rentrer chez eux volontairement, en toute sécurité et dans la dignité ».

Début mars, au terme d’une visite de quatre jours au Bangladesh, où se sont réfugiés des centaines de milliers de Rohingyas ayant fui le Myanmar voisin, le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux droits de l’homme, Andrew Gilmour, avait dénoncé la poursuite du nettoyage ethnique des Rohingyas au Myanmar dans le cadre d’une campagne de terreur et de famine forcée.

Mi-mars, la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Myanmar, Yanghee Lee, avait affirmé que le pire restait à venir dans ce pays, les militaires cherchant, selon elle, à terminer leur « œuvre inachevée », c’est-à-dire chasser tous les Rohingyas du Myanmar.