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Syrie : l’ONU réclame un accès humanitaire aux zones assiégées

Camions d'un convoi d'aide humanitaire attendant d'entrer en Syrie le 19 septembre 2016. (archive)
Mécanisme de suivi de l'ONU (UNMM) / Tonglet
Camions d'un convoi d'aide humanitaire attendant d'entrer en Syrie le 19 septembre 2016. (archive)

Syrie : l’ONU réclame un accès humanitaire aux zones assiégées

Aide humanitaire

Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies en Syrie, Ali Al-Za’tari, a réclamé vendredi un accès aux zones assiégées dans le pays pour pouvoir fournir l’assistance dont la population a besoin et a réitéré la demande d’une trêve humanitaire d’un mois.

Le 14 février, après 78 jours sans accès à la Ghouta orientale, un convoi de l'ONU et du Croissant-Rouge arabe syrien a pu distribuer une aide alimentaire, nutritionnelle et sanitaire à 7.200 personnes dans la ville de Nashabieh, dans la Ghouta orientale.

« Si ce développement est le bienvenu, il est absolument insuffisant. Les personnes concernées représentent 2,6% des 272.500 personnes dans le besoin dans la Ghouta orientale », a déclaré M. Al-Za’tari dans une déclaration à la presse. Il a noté que le convoi n’a pas été autorisé à transporter de l’eau, des fournitures scolaires et des articles non alimentaires, tels que des ustensiles de cuisine, des couvertures et des bâches en plastique.

À Nashabieh, l'équipe technique du Programme alimentaire mondial (PAM), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a rencontré une population fatiguée et épuisée après de longs mois d'isolement. Les familles sont obligées de sauter des repas, certaines ne prenant qu'un seul repas par jour.

Les niveaux croissants d'insécurité alimentaire touchent les enfants. L'équipe des Nations Unies a été témoin de plusieurs cas de malnutrition aiguë sévère. La santé est également une préoccupation, avec des installations médicales à court de fournitures essentielles. L'équipe de l'ONU a vu des anesthésiques expirés. Des cas de maladies transmissibles, tels que la tuberculose, la fièvre typhoïde et la gale, ont également été signalés.

« Le manque de personnel et de fournitures médicales, combiné aux effets des traumatismes liés au conflit, a considérablement augmenté le nombre de personnes nécessitant une évacuation médicale de la Ghouta orientale », a souligné le Coordonnateur humanitaire.

L'escalade des hostilités au cours des dernières semaines a également poussé les gens à fuir leurs maisons, et des centaines de familles ont désespérément cherché refuge dans d'autres parties de la Ghouta orientale.

« L'ONU en Syrie exhorte toutes les parties prenantes, et ceux qui ont de l'influence sur elles, à permettre un accès humanitaire immédiat, sûr, durable et sans entrave à tous ceux qui en ont besoin, en particulier dans les zones assiégées et difficiles d'accès », a dit M. Al-Za’tari. « Pour ce faire, nous réitérons notre appel à une cessation urgente des hostilités pendant un mois. Nous continuerons d'appeler à un accès auprès de tous ceux qui en ont besoin et rappelons aux responsables leur obligation de l'accorder en vertu du droit international humanitaire ».