L'actualité mondiale Un regard humain

Le Conseil de sécurité préoccupé par la lenteur des progrès du dialogue inter-burundais

Le Conseil de sécurité (archives).
Photo : ONU/Loey Felipe
Le Conseil de sécurité (archives).

Le Conseil de sécurité préoccupé par la lenteur des progrès du dialogue inter-burundais

Paix et sécurité

Le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est dit préoccupé par la lenteur des progrès du dialogue inter-burundais pour trouver une solution à la crise politique que connaît le Burundi, notant en particulier le manque d’implication du gouvernement.

Dans une déclaration à la presse publiée mercredi soir, les membres du Conseil ont appelé « toutes les parties prenantes burundaises à participer activement et sans condition à ce processus » dirigé par la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), une organisation internationale rassemblant six pays de cette région (Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan du Sud et Tanzanie).

« Il est crucial que toutes les parties, en particulier le gouvernement du Burundi, s'engagent dans le processus dirigé par la CAE et parviennent à un accord bien avant les élections de 2020 », ont-ils ajouté.

Le Conseil de sécurité s’est en outre félicité de l’annonce par le Président burundais Pierre Nkurunziza qu’il ne se représenterait pas en 2020 pour un nouveau mandat, estimant qu’il s’agissait « d’un premier pas vers une réduction des tensions politiques ».

Selon les membres du Conseil, « des progrès supplémentaires seront nécessaires pour des élections crédibles ». Ils ont souhaité que ces élections en 2020 soient « libres, équitables, transparentes, pacifiques et pleinement inclusives, avec la participation de tous les partis politiques » et « la participation pleine et égale des femmes ».

Ils ont également souligné que « des améliorations considérables » de la situation des droits de l'homme, notamment en ce qui concerne la liberté d’expression, sont nécessaires pour permettre des élections crédibles. Ils ont exhorté le gouvernement du Burundi à prendre de nouvelles mesures pour protéger et promouvoir les droits de l'homme et les libertés fondamentales pour tous, respecter la loi et s’assurer que les responsables de crimes rendent des comptes.

Le Conseil de sécurité a appelé les États de la région à contribuer à la recherche d'une solution politique à la situation au Burundi, à s'abstenir de toute ingérence et à respecter leurs obligations en vertu du droit international.

Les membres du Conseil ont réitéré leur préoccupation face à la détérioration continue de la situation humanitaire, marquée par près de 180.000 personnes déplacées, 3,6 millions de personnes dans le besoin et près de 400.000 Burundais ayant trouvé refuge dans les pays voisins.

Le Conseil de sécurité a enfin exhorté le Burundi à renouer les contacts avec ses partenaires internationaux, en particulier l’ONU, « de manière constructive et fondée sur la confiance mutuelle ».

Notant qu'un certain nombre de partenaires bilatéraux et multilatéraux ont suspendu leur assistance financière et technique au gouvernement du Burundi, compte tenu de la situation dans ce pays, il a encouragé ces partenaires et le gouvernement burundais à poursuivre leur dialogue afin que le gouvernement du Burundi « crée des conditions propices à la reprise de l’assistance ».